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Octobre
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Moonraker - Grande-Bretagne. : 1979. Un film mis en scène par Lewis Gilbert. Scénario : Christopher Wood d'après l'œuvre de lan Fleming. Directeurs de la photographie : Claude Renoir, Jean Tournier. Décors : Ken Adam. Montage : John Glen. Son : Daniel Brisseau. Musique John Barry. Effets, spéciaux : Derek Meddings. Production Albert R. Broccoli. Distribution: Les Artistes Associés. Durée: 2 h 06. Sortie: le 10 octobre à Paris. Interprétation : Roger Moore (James Bond), Lois Chiles (Holly Goodhead), Michael Lonsdale (Drax), Richard Kiel (Jaws), Corinne Cléry (Corinne Dufour), Bernard Lee (" M ") Geoffrey Keen (Frederick Gray), Desmond Liewellyn (" Q ")~ Le sujet : James Bond, le célèbre agent 007, vit dans ce film le onzième épisode de ses aventures mouvementées. Cette fois, c'est dans l'espace que l'impitoyable espion couvert de femmes livre une gigantesque bataille au milieu de décors fantastiques. Les notes : Onzième film de la série - d'après le troisième roman dans lequel lan Fleming reprenait les aventures de son célèbre agent secret - " Moonraker " est un produit sans surprise confectionné à la perfection par deux hommes : Albert Broccoli, producteur en titre depuis " James Bond contre Dr No " et Lewis Gilbert, déjà réalisateur de " On ne vit que deux fois " et " L'espion qui m'aimait ". Faisant comme d'habitude la part belle aux situations les plus extravagantes qui soient en faisant sauter d'un avion 007 sans parachute ou en le faisant se bagarrer au-dessus du vide sur le toit d'une cabine de téléphérique, utilisant des gadgets toujours aussi étonnants, comme ce lance fléchettes mûe par la seule crispation du poignet ; Une heureuse surprise, tant il est vrai que le personnage semblait depuis pas mal de temps déjà passablement essoufflé. Cette fois-ci les auteurs ont délibérément tourné le dos à toute crédibilité et grâce à un assez remarquable scénario le film consiste en une variation sur les différentes conventions qui régissent la série. Chaque scène est ainsi une scène " à faire" à l'intérieur de laquelle on s'ingénie, le plus souvent avec un certain bonheur, à surprendre malgré tout le spectateur. Du spectacle avant tout. le mot d'ordre est tout à fait respecté. Peu importe si l'enquête est à peu près incompréhensible, ce qui compte. c'est que Bond puisse se retrouver à Venise, puis à Rio, puis enfin dans l'espace. Il devient de plus en plus évident que l'action n'est pas régie par la ligne narrative, ni même par les gadgets chers à Bond, mais bien par les décors, qu'ils soient naturels ou reconstitués. Le tout agrémenté de quelques idées de mise en scène, comme celle de l'apparition de Jaws en plein carnaval. remarquablement utilisée. Films à grands spectacles, les James Bond font toujours l'objet d'une réalisation extrêmement soignée. On ne lésine pas sur les moyens, sur les lieux de décors et sur la profusion de gadgets qui sont un des attraits des films de cette série. Curieusement, c'est peut-être dans la seconde partie du film. à priori la plus spectaculaire que le rythme fait le plus défaut Il est vrai que les superbes décors de Ken Adam dévorent tout, il est vrai également que des réussites récentes ont rendu le spectateur plus difficile pour tout ce qui touche a l'espace. Par ailleurs. le film est peut-être un peu trop long, et le rythme faiblit sensiblement aux deux tiers de la pro-jection. Et puis Lonsdale est un excellent méchant, les scènes d'actions sont très bien menées, les filles sont belles. Le réalisateur : Né en 1920 à Londres, Lewis Gilbert, fils de comédiens a toujours été dans le milieu du spectacle. Après un séjour au service photographique de la Royal Air Force où il tourne de nombreux documentaires, il réalise après la guerre son premier film, " The ten years plan ". Primé à Cannes en 66 pour " Alfie ", on lui confie ensuite la réalisation de son premier " James Bond "; " On ne vit que deux fois " en 67. Lewis Gilbert a mis en scène également en 77, " L'espion qui m'aimait ". Les comédiens: Né en 1927, Roger Moore a d'abord tourné quelques films aux Etats-Unis. Puis, doutant de son succès, il va se tourner vers la télévision où il incarne " lvanhoé ", " Le Saint ", " Amicalement vôtre ", séries qui le rendent célèbre. Ensuite ce sera, en 72, " Vivre et laisser mourir ", son premier " James Bond ". C'est le succès. Il va jouer dans " L'homme aux pistolets d'or " (74) de Guy Hamilton, " L'espion qui m'aimait " (14) de Lewis Gilbert. " Moonraker " est son quatrième film de la série. Après Ursula Andress et bien d'autres, Lois Chiles est la nouvelle James Bond girl. Elle a joué dans " Nos plus belles années ". " Gatsby le Magnifique ", " Corna " et dans,, Mort sur le Nil ".