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Juillet
OUTLAND 1981. Un film mis en scène par Peter Hyams. Scénario Peter Hyams Directeur de la photographie Stephen Goldblatt. Décors : Malcolm Middleton. Effets spéciaux John Stears, Roy Field. Montage : Stuart Baird. Son : Gordon Davidson. Musique Jerry Goldsmith. Production : The Ladd Company. Distribution Gaumont, Durée : 1 h 55. Sortie: Le 4 septembre 1981 à Paris. Interprétation : Sean Connery (O'Neil) Peter Boyle (Sheppard), Frances Sternhagen (Lazarus), James B. Sikking (Montone), Kika Markham (Carol), Clarke Peters (Ballard). Le sujet : Sur une planète satellite de Jupiter, Io, une station spatiale où l'on extrait du sulfure. Des "suicides " en série éveillent les doutes du shérif O'Neil, Il va donc lutter contre la corruption et le meurtre organisé qui règnent dans la Con-Am 27... Les notes : " "Outland", confie Peter Hyams, est peut-être le premier film à utiliser le futur comme décor d'une action, plutôt que comme sujet. Je crois que le spectateur y verra quelque chose de plausible, dans le fond et la forme. Certaines séquences du film utilisent une nouvelle technique d'effets spéciaux : l'introvision (projection tri-dimensionnelle sur un écran composé de milliers de minuscules prismes réflecteurs). Les acteurs se déplaçaient à volonté à l'intérieur d'un décor transparent. Le réalisateur: Ancien batteur de jazz ayant accompagné des célébrités comme Bill Evans ou Maynard Ferguson, c'est à son retour du Vietnam que Peter Hyams se décide à écrire des scénarios, Parallèlement, il réalise des films T.V. pour la chaîne ABC. "Les casseurs de gang" est son premier long-métrage cinématographique. Interprété par Elliot Gould, il date de 1974. Suivront "Our finie" et "Capricorn one". Les comédiens : Devenu célèbre grâce au personnage de James Bond (qu'il incarna six fois), Sean Connery sut très vite ne pas se laisser enfermer dans ce rôle. Dès 1964, il travaillait avec Hitchcock ("Pas de printemps pour Marnie"). puis Kalatozov ("La tente rouge"), Boorman ('Zardoz"), John Huston, Richard Lester... Frances Sternhagen remporta un oscar pour les divers rôles qu'elle tenait dans la pièce de Neil Simon, "The good doctor". Elle a par ailleurs joué un nombre considérable de rôles classiques ou contemporains à Broadway ou au Centre Lincoln. "Outland" est son septième film pour le cinéma. remarques: Non, le western n'est pas mort. Simplement, la ville frontière devient un module sur une planète satellite de Jupiter, l'or est remplacé par le sulfure le saloon par une boîte avec live-show, le télégraphe par la vidéo, les jeans par des combinaisons, le shérif par un Marshall et le train par une navette spatiale qui pourrait siffler trois fois... Les seules valeurs inchangées sont le profit, l'ambition, la violence, la corruption. Dans ,Outland" le Marshall, c'est Sean Connery (en superforme), un homme intègre, moins,pourri que ses prédécesseurs a ce même poste, et qui enquête sur les "suicides" en série qui frappent quelques-uns des 2 000 habitants d'une cité minière de l'espace : la ConAm 27. Il a tôt fait de percer, sous les gros bonnets de la compagnie, les véritables responsables de ces morts successives. Seule une femme-médecin (F. Sternhagen) l'aidera. Ce qui frappe tout de suite dans le film de Peter Hyams - qui avait déjà flirté avec la science-fiction dans "Capricorn One", c'est que tout y est crédible. Le réalisateur a choisi délibérément la voie du réalisme, du tangible, du futur-proche et d'une action toujours plausible même si elle est transposée dans un décor peu courant. Ici, point de gadgets miracles, de petits bonshommes verts... D'ailleurs, les effets spéciaux ne sont jamais une finalité en eux-mêmes, ils sont décor et non pas sujet. C'est pourquoi l'on s'attache d'autant plus volontiers à l'intrigue, à cet homme confronté aux puissances de l'argent. L'émotion, la peur nous attendent à chaque pas dans cette ville-labyrinthe à la fois étrange et familière. Un plaisir pur pour ce western de l'espace.