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Sommaire
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04 Septembre
Le point de non retour Date de sortie cinéma : mars 1968 Titre original : Point Blank Long-métrage américain. Genre : Policier Durée : 1h32 min Année de production : 1967 Réalisateur John Boorman;Rafe Newhouse Distributeur France Solaris Distribution Producteur Judd Bernard Producteur Robert Chartoff Production Metro Goldwyn Mayer (MGM) Exportation/Distribution internationale Solaris Distribution Scénariste Alexander Jacobs (I) D'après l'oeuvre de Donald E. Westlake Scénariste David Newhouse Compositeur Johnny Mandel Directeur de la photographie Philip H. Lathrop Compositeur (chansons du film) Stu Gardner Monteur Henry Berman Assistant réalisateur Al Jennings Ingénieur du son Franklin Milton Décorateur Keogh Gleason Acteurs: Walker Lee Marvin Chris Angie Dickinson Yost Keenan Wynn Brewster Carroll O'Connor Frederick Carter Lloyd Bochner Big John Stegman Michael Strong Mal Reese John Vernon Lynne Walker Sharon Acker la serveuse Sandra Warner Mrs Carter Roberta Haynes un sbire de Carter Victor Creatore un vendeur de voitures Lawrence Hauben la réceptionniste Priscilla Boyd la secrétaire de Carter Nicole Rogell le garde de Reese Rico Cattani Synopsis : C'est pour le compte de son ami Reese que Walker, accompagné de sa femme, récupère dans la prison désaffectée d'Alcatraz un magot de 93 000 dollars. L'opération réussit. Reese abat Walker et emmène sa femme, qu'il convoitait depuis longtemps. Seulement Walker n'est pas mort et n'a de cesse de châtier Reese et ses complices. Anecdotes: Le Point de non retour a été l'un des premiers films tourné dans la prison d'Alcatraz après sa fermeture en 1963. Avec l'aide de Lee Marvin C'est Lee Marvin, conquis par le style visuel du premier film de John Boorman, Sauve qui peut, qui a imposé le cinéaste pour tourner Le Point de non retour. L'acteur aidera aussi le réalisateur à tourner Duel dans le Pacifique. Un réalisateur et un scénariste très proches John Boorman et le scénariste Alexander Jacobs (I) ont travaillé ensemble sur trois films: Sauve qui peut, Le Point de non retour et Duel dans le Pacifique. Walker à San Francisco Le Point de non retour devait originellement se tourner à San Francisco. Mais John Boorman trouvait que les décors n'allaient pas avec l'ambiance du film: " Les couleurs en étaient pastel, douces, romantiques. Un endroit très beau, mais l'antithèse de ce que je voulais mettre dans mon film. (...) Je voulais créer ce monde vide et aride et Los Angeles convenait."* * Déclaration extrait de John Boorman: un visionnaire en son temps de Michel Ciment (Paris, Calmann-Lévy, 1985). Un film haut en couleurs "Il y a une scène dans un bureau vert avec des meubles verts et sept hommes portant des costumes verts, des cravates vertes et des chaussures vertes. Je n'ai rien vu de ce genre depuis Le Magicien d'Oz! Ce film est insortable et nous allons nous couvrir de ridicule". C'est en ces termes que le chef du département décoration a signifié au reste de l'équipe qu'il se dégageait complètement du projet. Pourtant, John Boorman croyait beaucoup à son film et était sûr de son coup: il savait comment jouer avec les couleurs des décors: " (...) Le film était très stylisé, chaque séquence était d'une couleur, et l'on traversait tout le spectre du début à la fin, passant des couleurs froides aux couleurs plus chaudes." explique-t-il*. * Déclaration extrait du livre John Boorman: un visionnaire en son temps, de Michel Ciment (Paris, Calmann-Levy, 1985) Boorman brouille les codes. Le Point de non retour est souvent considéré comme un film qui a renversé les codes du polar. Le réalisateur John Boorman bouscule la linéarité du récit et filme en contre-plongée un Lee Marvin déambulant dans un couloir dont les pas résonnent comme dans un rêve éveillé. Sorti au même moment que le Bonnie and Clyde d'Arthur Penn, ces deux oeuvres ont révolutionné le genre et ont inspiré des réalisateurs comme Quentin Tarantino ou Steven Soderbergh. Les codes du thriller selon Boorman La première mouture du scénario ressemblait énormément au Grand sommeil d' Howard Hawks. Même si John Boorman aime les films tirés de l'oeuvre de Raymond Chandler, il explique pourquoi il a voulu changer certains codes: "Quand vous les revoyez, vous constatez à quel point ils dépendent du dialogue. Bien que vous pensiez à eux comme des thrillers au rythme rapide, ils sont en fait assez lents (...) L'intrigue est toujours un élément embrassant dans un thriller. Vous avez besoin d'elle, mais pas énormément."* * Déclaration extrait du livre John Boorman: un visionnaire en son temps de Michel Ciment, (Paris, Calmann-Levy, 1985) Walker, symbole de l'Amérique corrompue Pour John Boorman , le personnage de Lee Marvin est un "catalyseur qui révèle la corruption du monde"*: en s'attaquant aux gangsters qui lui ont pris sa vie, le personnage révèle une société pourrie de l'intèrieur. * Déclaration extrait du livre John Boorman: un visionnaire en son temps, de Michel Ciment (Paris, Calmann-Levy, 1985) Dure répétition Durant une répétition du film dans la maison de Lee Marvin, ce dernier frappa si fort John Vernon, que l'acteur en pleura.
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