La foire des ténèbres

Something Wicked this Way Cornes. U.S.A. 1983.

Réalisé par Jack Clayton 	Scénario :Ray Bradbury, d'après son roman   Directeur de la photographie Stephen H. Burum	Montage Argyke Nelson, Barry Mark Gordon / Musique James Horner / Décors Elliot Davis 
Effets spéciaux visuels Lee Dyer / Production Bryna Cie 
 Distributeur Walt Disney

Durée 95 mn.
Sortie le 25 janvier 1984 à Paris.

Interprètes : Jason Robards (Charles Halloway), Jonathan Pryce (Mr. Dark), Diana Ladd (Madame Nightshacie), Pam Grier (la sorcière), Royal Dano (Tom), Vidal Peterson (Will)

L'histoire : " Greentown est une petite ville comme tant d'autres, jusqu'au soir d'automne où arrive la fête foraine de Mr. Dark. Deux enfants, Will et Jim, comprennent que derrière le masque souriant du carnaval se cache le visage odieux du Mal. Poursuivis par Mr. Dark, ils trouveront en la personne de Mr. Halloway, le père de Jim, un allié qui, malgré son coeur fatigué et les remords d'un drame du passé, décidera d'affranchir Greentown de la foire des ténèbres... ".

Les notes : Après neuf ans d'absence, Jack Clayton réalise son 61 film, le premier depuis Gatsby le magnifique en 1974. Né en 1921 en Angleterre, Clayton débute au cinéma en tant qu'assistant sur le Voleur de Bagdad d'Alexandre Korda. Monteur, puis producteur associé de John Huston (Moulin Rouge), il dirigera en 1956 son premier court-métrage, qui lui vaudra un Oscar. Nommé une nouvelle fois aux Oscars pour Les chemins de la haute ville, en 59, il réalise en 61, d'après un roman de Henry James, le sublime Les Innocents (avec Deborah Kerr), puis en 64 The Pumpkin Eater et enfin en 67 l'émouvant Chaque soir à neuf heures, avec Dirk Bogarde. " La foire des ténèbres est le film le plus difficile que j'aie jamais réalisé ", déclare Clayton, " car tous ses éléments fantastiques sont intimement liés à des événements réels. Il faut qu'il y ait une référence constante au réel, beaucoup plus que dans des films de fiction pure. Et tout est basé sur les relations entre les personnages. Leurs rapports sont la moelle épinière du film. "
Né en 1920 dans l'Illinois, Ray Bradbury est aujourd'hui l'un des plus grands écrivains américains. Sa carrière commence à 12 ans ; à 21 ans il publie sa première nouvelle fantastique dans " Super Science Stories ". En 1950, ses " Chroniques Martiennes " atteignent le million d'exemplaires, et son nom deviendra familier au grand public lorsque " Farenheit 451 " obtient le Prix de l'Institut National des Arts et Lettres. Ses oeuvres seront portées au cinéma par Eugène Lourié (Le monstre des temps perdus), Jack Arnold (Le météore de la nuit), François Truffaut (Farenheit 451), Jack Smight (L'homme tatoue), Michael Anderson (Les chroniques martiennes). Auteur de scénarios (Moby Dick, The Picasso Summer), Bradbury a adapté lui-même son roman pour le film de Jack Clayton.
Fils d'acteurs, né en 1922, Jason Robards ne connaîtra jusqu'en 1960 que le théâtre. La télévision et surtout le cinéma (Tendre est la nuit, L'affaire AI Capone, The Long Days Journey into Night - pour lequel il reçoit un prix d'interprétation à Cannes en 1962, Les hommes du président et Julia - pour lesquels il remporte l'Oscar du meilleur second rôle, Des clowns par milliers) ont fait connaître à un plus large public la chaleur et l'émotion de cet acteur hors du commun.
Jonathan Pryce, grand acteur de théâtre, lui aussi, spécialisé dans le répertoire shakespearien, a participé à plusieurs dramatiques télévisées en Angleterre. " Je ne suis pas un passionné de films fantastiques ", précise Pryce, " mais pour moi Dark se situe à la limite entre le réel et l'irréel, et cette dualité rend les personnages fascinant et subtil
j'ai adoré l'interpréter. "