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Sommaire
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Arrête-moi si tu peux Réalisation, Production, Distribution, Casting Réalisation, production, distribution Réalisateur Steven Spielberg Scénariste Jeff Nathanson Producteur Walter Parkes Steven Spielberg Production DreamWorks Pictures, U.S.A. Distribution United International Pictures (U.I.P.), France Acteur(s) Leonardo DiCaprio Frank Abagnale Jr. Tom Hanks l'agent du FBI Carl Hanratty Christopher Walken Franck Abagnale Sr. Martin Sheen Roger Strong Nathalie Baye Paula Abagnale Amy Adams Brenda Strong Jennifer Garner Cheryl Ann James Brolin Jack Barnes Brian Howe Tom Fox Frank John Hughes Earl Amdursky Ellen Pompeo Marci Equipe Technique D'après l'oeuvre de Frank Abagnale Jr. Stan Redding Compositeur John Williams Directeur de la photographie Janusz Kaminski Costumière Mary Zophres Chef décoratrice Jeannine Oppewall Producteur exécutif Barry Kemp Michel Shane Anthony Romano Laurie MacDonald Daniel Lupi Coproducteur Devorah Moos-Hankin Chef monteur Michael Kahn Synopsis -------------------------------------------------------------------------------- Dans les années soixante, le jeune Frank Abagnale Jr. est passé maître dans l'art de l'escroquerie, allant jusqu'à détourner 2,5 millions de dollars et à figurer sur les listes du FBI comme l'un des dix individus les plus recherchés des Etats-Unis. Véritable caméléon, Frank revêt des identités aussi diverses que celles de pilote de ligne, de médecin, de professeur d'université ou encore d'assistant du procureur. Carl Hanratty, agent du FBI à l'apparence stricte, fait de la traque de Frank Abagnale Jr. sa mission prioritaire, mais ce dernier reste pendant longtemps insaisissable... Site officiel http://www.dreamworks.com/catchthem/ Anecdotes -------------------------------------------------------------------------------- Crapules flamboyantes Pour Steven Spielberg comme pour son scénariste Jeff Nathanson, Arrête-moi si tu peux était un moyen de retrouver l'esprit des films où le public pouvait avoir de l'affection pour les criminels. Le cinéaste cite ainsi en exemple les personnages de Butch Cassidy et le Kid et L' Arnaque : "on ne peut s'empêcher de les aimer alors même qu'ils violent toutes les lois." Du rire aux larmes Une des difficultés mais également une des réussites d'Arrête-moi si tu peux est que le film arrive à jouer sur un registre d'émotion très large passant d'une scène à l'autre de la comédie au drame. Pour le scénariste Jeff Nathanson, le projet n'en était que plus intéressant : C'est à la fois un thriller, un jeu de chat et de la souris, un récit initiatique et un drame familial. Le film me donnait une chance d'explorer tout cela à travers une période-clé de la vie de Frank Abagnale." Une histoire de famille Steven Spielberg retrouve dans le destin de Frank Abagnale un des thèmes principaux de son oeuvre : la difficulté de se séparer d'un parent ou d'un enfant. Celui-ci avait été abordé par le cinéaste dans des oeuvres aussi diverses qu'E.T. l'extraterrestre, A.I. Intelligence artificielle et Minority report. Le réalisateur explique ainsi à propos de celui qui a inspiré son personnage : "Son entrée dans l'âge adulte s'est opérée dans des conditions hautement inhabituelles, qui m'ont fasciné. Je crois réellement que Frank a été très affecté par le divorce de ses parents. Les enfants réagissent à cela de bien des façons, et Frank eut une réaction tellement originale qu'elle méritait un film." Tournage Arrête-moi si tu peux a été tourné en 56 jours dans plus de 140 décors différents. Le plan établi a donc amené d'importantes contraintes pour toute l'équipe du film. Steven Spielberg se souvient : "Nous étions constamment en mouvement, filmant parfois trois extérieurs dans la même journée. Je n'avais jamais travaillé aussi vite, mais je pense que cette rapidité a aidé les acteurs et l'équipe à rester dans le rythme." Hanks / Spielberg : Quatrième ! Arrête-moi si tu peux marque la quatrième collaboration entre Steven Spielberg et Tom Hanks. Le cinéaste est producteur exécutif sur Joe contre le volcan dans lequel le comédien partage l'affiche avec Meg Ryan. Spielberg l'a ensuite dirigé dans Il faut sauver le soldat Ryan avant que les deux hommes ne co-produisent Band of Brothers. Tom Hanks est ici un bureaucrate modèle du FBI. A noter, à la fin du film, sur le tableau d'Hanratty se trouve une petite note où il est indiqué : "Quatrième projet de Tom et Steven." Leonardo di Caprio Leonardo DiCaprio interprète ici Frank Abagnale. Le comédien explique sa conception du personnage : "J'ai voulu capter le jeune Frank dans toute sa spontanéité, au moment où il découvre le monde et se découvre lui-même. j'ai cherché à traduire son emerveillement la première fois où il aperçoit un pilote de ligne, doué de la prestance d'une star ou d'un prince, mais aussi à montrer les gaffes qu'il commet à ses débuts. Je n'ai pas voulu que ses imitations de pilote ou de médecin soient parfaites car je pense que c'est davantage par sa personnalité, son charme et sa capacité à désorienter qu'il a convaincu les gens. Ces traits reflètent l'égo insolent d'un gamin audacieux qui se croyait plus fort que tous y compris le FBI... et le prouva !" Gore Verbinski C'est originellement Gore Verbinski qui devait réaliser Arrête-moi si tu peux. Leonardo DiCaprio devant retourner certaines scènes de Gangs of New York, le cinéaste se désengage du projet. David Fincher, Cameron Crowe et Lasse Hallström sont un temps envisagés derrière la caméra avant que Steven Spielberg ne décide de s'engager. Le report de quelques mois du tournage oblige également le comédien James Gandolfini à renoncer au film. Il devait jouer le rôle de l'agent du FBI à la poursuite de Frank Abagnale. C'est finalement Tom Hanks qui hérite du rôle. Du temps que Gore Verbinski devait mettre en scène le film, les participations de Chloë Sevigny et Ed Harris étaient envisagées sur le projet. Steven Spielberg est Frank Abagnale L'histoire de Frank Abagnale Jr. fait écho à la vie de chacun, y compris Steven Spielberg : "Mes lointains débuts recoupent bizarremment cette histoire. La toute première fois que j'ai tenté de devenir réalisateur de studio, je me suis métamorphosé en cadre... de seize ans et demi. J'ai mis un costume et une cravate, j'ai empoigné un attaché-case et j'ai franchi l'entrée principale d'Universal. Pendant ces trois mois d'été, j'ai arpenté cinq jours sur sept tous les recoins du studio. J'ai été, durant ce laps de temps, rien moins que... Frank Abagnale..." Tiré d'une histoire vraie Arrête-moi si tu peux évoque l'itinéraire hors norme d'un escroc surdoué qui réussit dès l'âge de seize ans à se faire passer pour un pilote de ligne, un médecin, un avocat et un professeur, tout en fabriquant et encaissant pour plus de 2 millions de dollars en faux chèques. Celui-ci explique : "Ce qui était, au départ, un simple expédient devint vite un jeu. J'étais toujours à l'affut de nouvelles opportunités, et grisé par le danger. Plus je prenais de risques, plus la partie devenait excitante, alors même que je me savais condamné à la perdre à plus ou moins court terme." En 1980, il publia une autobiographie, Catch me if you can qui se vendit à plusieurs millions d'exemplaires aux Etats-Unis. Le scénariste Jeff Nathanson prit connaissance du destin exceptionnel de l'escroc par le biais d'une cassette vidéo de vingt minutes où Frank Abagnale évoquait sa vie. Ce dernier a depuis écrit un second livre. Il est conseiller sur le film. Une musique jazzy Pour Arrête-moi si tu peux, John Williams a composé sa dix-neuvième partition pour un film de Steven Spielberg. La collaboration entre les deux hommes remonte à Sugarland express en 1974. Son travail sur Les Dents de la mer, E.T. l'extraterrestre et La Liste de Schindler lui ont valu l'Oscar de la meilleure musique de film. Sur ce nouveau projet, le compositeur a dû revenir à un style qu'il avait abordé plus jeune : le jazz. John Williams était l'assistant de Henry Mancini, spécialiste de ce type de partition de musique de films. Seconds rôles Mis à part ses deux interprètes principaux, Leonardo DiCaprio et Tom Hanks, et Nathalie Baye, Steven Spielberg a soigné le casting de ses seconds rôles. Le cinéaste a fait appel à de grands acteurs américains reconnus comme Christopher Walken et Martin Sheen pour qu'ils tournent pour la première fois avec lui. Il a également engagé une star montante pour un petit rôle. Jennifer Garner, héroïne de la série Alias et co-vedette de Daredevil avec Ben Affleck, parvient ici à séduire Léonardo Di Caprio le croyant millionnaire. Hommages Dans Arrête-moi si tu peux, Steven Spielberg rend un hommage à James Bond. Leonardo DiCaprio imite le célèbre agent secret après avoir regardé Goldfinger. De même, le personnage apprendra la médécine en visionnant la série télévisée Dr. Kildare et le droit avec Perry Mason. Le film rend également un bref hommage à Forrest Gump avec le vol d'un billet de banque qui n'est pas sans rappeler celui de la plume dans le long métrage de Robert Zemeckis. Nathalie Baye Pour le rôle de la mère de Leonardo DiCaprio, Steven Spielberg voulait à tout prix engager une actrice française restant fidèle aux origines de Paula Abagnale. Il demanda à Brian De Palma qui résidait alors à Paris de tourner plusieurs essais avec différentes comédiennes. Spielberg arrêta finalement son choix sur Nathalie Baye qu'il connaissait depuis La Nuit americaine. Grand admirateur de François Truffaut, Spielberg avait offert un rôle à celui-ci dans Rencontres du 3e type. Avant Arrête-moi si tu peux, Nathalie Baye avait déjà tourné L' Affaire Wallraff et Food of Love en anglais. Un style visuel très travaillé Janusz Kaminski travaille sur Arrête-moi si tu peux pour la septième fois avec Steven Spielberg. La répartition des tâches entre les deux hommes est parfaitement définie comme l'explique le cinéaste : "je détermine les angles et mouvements d'appareil mais c'est Janusz qui "peint" chaque plan." Le directeur de la photographie s'occupe donc essentiellement de la lumière. Ici, il a cherché un look lumineux et très coloré en adéquation avec le ton pétillant du film. Jeanine Oppewall, chef décoratrice sur Arrête-moi si tu peux, a particulièrement soigné le choix des couleurs. Ainsi, dans les premières scènes, Frank mène une vie terne dans un environnement monochrome et banal à souhait. Ses performances s'améliorant, la palette s'enrichit, et lorsqu'il est à son zénith, l'écran se couvre de couleurs éclatantes : orange, jaune, rouge, rose... Dans la dernière partie, Frank se fond dans l'univers bureaucratique du FBI, et le look monochrome reprend le dessus. Années soixante Arrête-moi si tu peux est complètement imprégné des années soixante. Ainsi, l'histoire de Frank Abagnale est aussi un reflet de cette époque où tout semblait possible et où l'uniforme conférait automatiquement un certain prestige. Comme l'explique Steven Spielberg, à l'opposé de l'univers de Minority report, son film précédent :"on se faisait étonnament confiance en ce temps-là, on se sentait en sécurité même lorsqu'on laissait sa porte grande ouverte."