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Sommaire
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Le temps qui reste Réalisateur Elia Suleiman Producteur Elia Suleiman;Michaël Gentile Coproducteur Avi Kleinberger Producteur associé Joslyn Barnes;Danny Glover;Maya Sanbar Producteur exécutif Hani Farsi Exportation/Distribution internationale Wild Bunch, France Production Nazira Films, France;Corniche Pictures, France;France 3 Cinéma, France;Artemis Production, Belgique;BIM Distribuzione, Italie;Louverture Films, U.S.A. Scénariste Elia Suleiman Directeur de la photographie Marc-André Batigne Monteuse Véronique Lange Chef décorateur Sharif Waked Costumière Judy Shrewsbury Ingénieur du son Pierre Mertens;Christian Monheim Directrice du casting Juna Suleiman Distribution Le Pacte, France Attachée de presse Alexis Delage-Toriel;Agnès Leroy Acteurs: Fuad Saleh Bakri Nadia Yasmine Haj Thuraya Leila Muammar E.S. Elia Suleiman Jamal Ziyad Bakri Le petit ami d'Eliza Ali Suliman Anis Amer Hlehel Le chauffeur de taxi Menashe Noy Abu Elias Lotuf Neusser le commandant de l'IDF Nati Ravitz l'employé du gouvernement Avi Kleinberger l'homme avec le portable Ehab Assal l'officier de l'IDF Alon Leshem l'officier de police Lior Shemesh le policier sur le pont Daniel Bronfman le soldat irakien Baher Agbariya E.S. enfant Zuhair Abu Hanna la mère aujourd'hui Shafika Bajjali E.S. adolescent Ayman Espanioli Tante Olga Isabelle Ramadan l'homme qui se suicide Alex Bakri le voisin Tareq Qobti le maire George Khleifi Rose Nina Jarjoura le soldat d'Haganah Yaniv Biton Synopsis The Time That Remains est un film en partie autobiographique, construit en quatre épisodes marquants de la vie d'une famille, ma famille, de 1948 au temps récent. Ce film est inspiré des carnets personnels de mon père, et commence lorsque celui-ci était un combattant résistant en 1948, et aussi des lettres de ma mère aux membres de sa famille qui furent forcés de quitter le pays. Mêlant mes souvenirs intimes d'eux et avec eux, le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés "Arabes-Israéliens", vivant comme une minorité dans leur propre pays. Secrets de tournage La passe de trois Le Temps qu'il reste est le troisième long métrage réalisé par Elia Suleiman, après Chronique d'une disparition (1996) et Intervention divine (2002). Note d'intention d'Elia Suleiman "J'avais l'intention de réaliser un film épique qui ne s'inscrive en rien dans les lois du genre. Je voulais fabriquer un film personnel et intime, qui relate des faits historiques mais qui suscite des émotions intenses, sans pour autant être manipulateur. Certains des faits décrits ont eu lieu en réalité dans un contexte de chaos et d'extrême violence. Je resterai à jamais marqué par certains souvenirs de cette époque. Mais je voulais que ce chaos apparaisse tel un ballet où la violence est suggérée par l'émotion et non exhibée. Tout le défi consistait à trouver une traduction cinématographique de cette violence qui soit dénuée de tout sensationnalisme. La cruauté de cette période était extrême. Il m'importait de l'évoquer, non de la dépeindre." Eloge du silence "Je trouve le silence très cinégénique. Le silence est subversif par excellence. Tous les gouvernements le tiennent en horreur car c'est une arme de résistance. Dans la poésie, il a un rôle fondamental de respiration", explique Elia Suleiman. "Nombreux sont ceux que le silence intimide car ils se sentent déstabilisés, dépossédés de leur identité. Regardez les films grand public de l'industrie du cinéma où l'on rêve d'un seul instant de silence et dans lesquels, après le mot FIN, on se rend compte que rien n'a été dit, aucune matière à réflexion n'a été donnée au spectateur. Le silence permet de s'interroger, mais ne met pas à l'aise." De l'Histoire sans moyens La volonté d'Elia Suleiman de réaliser un film historique s'est vite heurtée au problème du financement, ce qui l'a conduit à adapter sa mise en scène aux soucis qu'il a pu rencontrer : "Ma première réaction a été un sentiment de frustration. Je percevais ces contraintes comme des impossibilités, des empêchements dans mon processus de création", explique le réalisateur. "Mais, par la suite, j'ai dû apprendre la sobriété, à faire le plus avec le moins. Cette expérience dépasse le domaine du cinéma. Cette attitude monacale nous aide à devenir des êtres meilleurs, qui préfèrent donner que prendre. Ce fut pour moi une leçon de vie qui m'a enseigné une générosité spontanée." Un réalisateur plus mûr politiquement ? "En tout cas, un changement a eu lieu", précise Elia Suleiman. "Je prends une distance vis-à-vis de moi-même, à présent. J'ai remarqué que le temps passant, l'expérience venant, votre pensée devient plus profonde et vous dépasse vous-même, devenu plus mûr. Il arrive parfois que l'on ait recours à des facilités conceptuelles par pur intérêt intellectuel. Mais lorsque l'on partage véritablement une expérience de vie, lorsque que l'on pénètre le territoire moral et le ressenti profond de l'autre dans sa souffrance, indépendamment de son sexe ou de sa nationalité, on prend conscience du plaisir de n'être plus seulement soi mais d'être aussi tous les autres, de toutes les couleurs et toutes les nationalités." Pas trop vieux pour ces c... L'un des producteurs associés du film n'est autre que Danny Glover, qu'Elia Suleiman a côtoyé sur le plateur de Bamako, en 2006. Centralisation de l'action A la bas, l'histoire du Temps qu'il reste devait se dérouler dans deux autres parties du monde, avant qu'Elia Suleiman ne choisisse de se concentrer que sur la Palestine : "J'ai choisi de me concentrer sur un lieu unique et de me consacrer à une véritable recherche intérieure sur des moments infimes de l'histoire afin de les doter d'une épaisseur et d'une profondeur aptes à les rendre universels." Autobiographie "L'expérience de mes deux premiers films m'a fait prendre conscience qu'il me fallait tout d'abord vivre afin de pouvoir écrire. Cela tient à la dimension semi-autobiographique de mes films qui trouvent leur inspiration dans l'observation directe du réel", explique Elia Suleiman. "Je porte toujours sur moi un carnet que je remplis d'une multitude de notes sur les choses simples de la vie quotidienne comme le souffle du vent sur un arbre. Cette accumulation de notes crée un terreau d'images et de sons où mon film pourra prendre racine. Et si je veux être sincère envers moi-même et les spectateurs, je ne peux pas réaliser plus de films que je ne le fais." Acteur et réalisateur Elia Suleiman tient l'un des rôles du Temps qu'il reste, comme il l'avait fait dans ses deux précédents longs métrages. Sept ans de réflexion Si l'on excepte sa participation à Chacun son cinéma (le segment "Irtebak", c'était lui), Elia Suleiman n'aura pas sorti de film entre 2002 (Intervention divine) et 2009 (Le Temps qu'il reste). Un délai que l'on doit aussi bien au temps que lui a pris la promotion de son précédent long métrage, qu'à celui qu'il lui aura fallu pour accumuler assez de matière nécessaire afin de donner naissance à celui-ci, ou encore pour trouver une producteur. Cannes 2009 Elia Suleiman est venu présenter Le Temps qu'il reste en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2009.
Edith
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