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Septembre
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SIMON WERNER a disparu Date de sortie cinéma : 22 septembre 2010 Long-métrage français . Genre : Thriller Durée : 01h33min Année de production : 2009 Distributeur : Diaphana Distribution Réalisatio Fabrice Gobert Producteur Marc-Antoine Robert,Xavier Rigault Production 2.4.7 Films Scénariste Fabrice Gobert Monteur son Julien Bourdeau Compositeur Sonic Youth Costumière Bethsabée Dreyfus Directrice du casting Emmanuelle Prévost Monteuse Peggy Koretzky Directrice de post-production Christina Crassaris Directeur de production Philippe Hagege 1er assistant réalisateur Isabelle Duquesnoy Chef décoratrice Frédérique Lapierre,Martin Boissau Directeur de la photographie Agnès Godard Distributeur France Diaphana Distribution Attachée de presse Marie Queysanne, Camille Bonvallet Acteurs: Alice Ana Girardot Jérémie Jules Pelissier Luc Esteban Carvajal Alegria Simon Laurent Delbecque Rabier Serge Riaboukine Clara Audrey Bastien Jean-Baptiste Rabier Arthur Mazet La prof de sciences Alice Butaud Yves, l'entraîneur de foot Laurent Capelluto Frédéric Yan Tassin Laetitia Selma El Mouissi Reporter #2 Matthew Nadu Arbitre du match Jean-Philippe Goudroye Pierre Marie Louis Farge Synopsis : Mars 1992 dans une petite ville de la région parisienne. Lors d’une soirée bien arrosée, des adolescents découvrent dans la forêt un corps apparemment sans vie, enfoui dans les broussailles. Quinze jours plus tôt. Au lycée Léon Blum, un élève de Terminale C, Simon Werner manque à l’appel. Des traces de son sang sont retrouvées dans une salle de classe. Fugue, enlèvement, suicide, meurtre ? Toutes les hypothèses sont envisagées par ses camarades. Quelques jours plus tard, une élève de la même classe est notée absente sans que ses parents sachent où elle est. Une jeune fille apparemment sans histoire et sans lien direct avec Simon. Le lendemain, un troisième élève, toujours de la même classe, disparaît à son tour… Anecdotes, Question de genres Il est difficile, du propre aveu du réalisateur, de pouvoir caractériser le film dans un genre précis, les différents styles se succédant au fil de l'histoire. On pense à la fois au teen-movie, au film d'épouvante et au polar qui alternent au fur et à mesure des retournements narratifs. Cette indécision formelle est de fait revendiquée par Fabrice Gobert qui explique être friand de ce type de dispositif en tant que spectateur : "J'avais été frappé par Les Démons à ma porte, film chinois de Jiang Wen qui commence sur un mode burlesque (...) et puis d'un seul coup les Japonais débarquent et tuent tout le monde (...). Cette manière de passer d'un genre à l'autre a du sens dans certaines narrations, (...) pour exprimer ce qui se passe dans la tête des personnages." Une inspiration américaine Parmi les genres dont le réalisateur a voulu s'inspirer, il y a le teen-movie, dont les références proviennent de la production américaine qui en a défini les principaux symboles. Il était essentiel de trouver des décors adéquats "pour aller dans le sens des fantasmes des protagonistes", qui correspondaient à une imagerie dont voici les exigences : " Pour le domaine je voulais que les maisons soient toutes les mêmes et qu'elles disposent d'un petit jardinet ouvert. Il fallait en plus qu'on sente une forêt à proximité." C'est en Essonne que la correspondance s'est révélée idéale, d'autant plus que le lycée, centre du récit, trouvait une incarnation impeccable avec celui de Bondoufle. "Je souhaitais un lycée d'époque, en béton et ouvert vers l'extérieur : qu'il y ait des pelouses, de grandes baies vitrées, de larges couloirs. Celui de Bondoufle était parfait, qui plus est très cinématographique." Chapitres et styles Séparée en quatre chapitres selon le point de vue d'un personnage différent, cette distinction narrative s'accompagne d'un choix de style, propre à chaque segment, et où l'identité du caractère choisi devait se ressentir sur le plan visuel. Visite guidée de cette galerie "grammaticale" : "Pour la partie de Jérémie, la plus classique, on tournait avec un objectif standard. On avait envie de le suivre tout le temps et la caméra était souvent en mouvement", nous explique Fabrice Gobert. " Dans celle d'Alice, on avait envie d'être sur le visage d'Ana Girardot, on utilisait des focales plus longues, plus serré sur elle, (...) comme c'est un peu "la star du lycée" on avait également toujours un projecteur braqué sur elle, qui la mettait en valeur." Les deux autres ont été définis selon leur caractère principal, Jean-Baptiste, solitaire, était filmé en plan larges et Simon avait la caméra en permanence embarquée avec lui. Derrière le miroir Selon la même logique qui l'amena à choisir un cadre spatial délimité en fonction des références du genre, la galaxie de personnages est née sous l'impulsion des "classiques" du teen-movie. On reconnaît ainsi les différents stéréotypes comme le sportif, la bombe du lycée, le marrant, la marginale ou encore la tête à claques. Cependant, les apparences peuvent être trompeuses et ne se figent pas dans une posture immuable. Voilà la logique expliquée par le réalisateur : "Comme s'ils essayaient de se définir par rapport à ces modèles sans y parvenir vraiment : le sportif a la jambe dans le plâtre, le comique est drôle malgré lui, l'intello est mauvais en maths, la jolie fille est une cérébrale..." "L'âge" adolescent A l'instar de nombre de réalisateurs qui réussissent plus ou moins bien le pari, le réalisateur a choisi d'étudier un certain "âge" adolescent qui le fascine, depuis qu'il l'a traversé, par tout le fantasme qui peut y être lié. "Les adolescents du film tentent de se définir d'exister... (...) Ils se sentent menacés, ont du mal à se projeter. (...) Ce qui m'intéressait avait à voir avec la manière dont on fantasme sa vie mais aussi celle des autres. C'est une thématique universelle, qui est sans doute exacerbée à cet âge de la vie." Un espace temporel indistinct La base de son histoire étant issue de faits s'étant déroulés pendant la scolarité du réalisateur, sa première idée était donc de choisir l'époque correspondante, c'est-à-dire le début des années 90. Mais cette décision excluait de facto la présence de téléphones portables et d'internet et le choix s'est donc porté vers une époque difficilement identifiable pour "donner une certaine étrangeté à l'ensemble. (...) Cela participe à leur sentiment de pas être tout à faits définis", explique-t-il. Signé Sonic Youth ! Très imprégné de musique et culture rock au lycée, le réalisateur avait, dès le départ, choisit d'établir une bande-originale qui en soit représentative. Il a ainsi composé une "playlist", où se mêlaient souvenirs et références, qui les accompagnait pendant le tournage, et dont certains se sont integrés au film. Pour la composition originale, son idéal était de faire appel à un groupe emblématique de l'esprit rock des années 90. "Bercé" par Sonic Youth pendant la préparation, dont l'esprit de puissance, de singularité et de mélancolie collait "à l'évidence" au film, il se prend à rêver et décide de les contacter. Fabrice Gobert raconte : "Sans trop y croire, nous les avons contactés, et pour mon plus grand bonheur, le projet les a intéressés." Casting débutant Pour la majorité des comédiens choisis, l'expérience du casting était une première et il a fallu pas moins d'une centaine de jeunes, plus ou moins expérimentés, avant de pouvoir établir la liste des heureux élus. Confession de l'autre côté de la barrière : "Ana Girardot (...) nous a immédiatement bluffés par sa présence et son charisme. Jules Pelissier et Laurent Delbecque se sont imposés eux aussi très vite", dans des rôles pourtant assez éloignés de leurs personnalités. Le reste de l'affiche a été influencé par les précédents rôles de quelques-uns et les autres se sont démarqués par leurs convictions et leurs caractères. Cannes! Le film a été présenté dans la section "Un Certain Regard" au Festival de Cannes 2010.
Edith