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Janvier
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Meme la pluie Titre original : También la lluvia Long-métrage français , mexicain , espagnol . Genre : Drame , Historique Durée : 01h43min Année de production : 2010 Distributeur : Haut et Court Producteur Juan Gordon Producteur exécutif Pilar Benito Coproducteur Nicolas Altmayer Assistant de production Paola Gosalvez,Phillip Weiss Coproducteur Eric Altmayer,Monica Lozano,Emma Lustres Gómez Production Morena Films Coproduction Mandarin Cinéma Exportation/Distribution internationale Eurimages (Fonds du Conseil de l'Europe) Coproduction Alebrije Cine y Video,Vacafilms Exportation/Distribution internationale Haut et Court Coproduction Television Espanola (TVE),Canal + España Exportation/Distribution internationale AXN,Canal + Scénariste Paul Laverty Superviseur post-production Isidro Jiménez 1er assistant réalisateur Emiliano Torres Mixage Emilio Cortés Monteur son Pelayo Gutiérrez Directeur de production Cristina Zumarraga Chef décorateur Juan Pedro De Gaspar Directeur de la photographie Alex Catalan Monteur Angel Hernandez Zoido Ingénieur du son Emilio Cortés Compositeur Alberto Iglesias Maquilleuse Karmele Soler Coiffeur Paco Rodriguez Directrice du casting Eva Leira Costumière Sonia Grande Assistante monteuse Lucía Palicio Compositeur de la partition originale Alberto Iglesias Effets spéciaux Juanma Nogales,Gustavo Harry Farias Ingénieur du son Pelayo Gutiérrez Mixage Nacho Royo Villanueva Directeur du casting Rodrigo Bellott, Glenda Rodriguez Distributeur France Haut et Court Attachée de presse Isabelle Duvoisin,Jérôme Jouneaux,Matthieu Rey,Mounia Wissinger Réalisation Icíar Bollaín Acteurs, Sebastián Gael García Bernal Costa Luis Tosar Daniel/Hatuey Carlos Aduviri Alberto / Bartolomé de las Casas Carlos Santos Juan / Antonio de Montesinos Raúl Arévalo Isabel Najwa Nimri Anton / Cristobal Colon Karra Elejalde Maria Cassandra Ciangherotti Ona /Sonia Sonia Ovando Belen Milena Soliz Synopsis : Sebastian, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastian se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence. Nominations Même la pluie a été présenté au Festival de Toronto en 2010 et a fait l’ouverture de la 55e Semaine Internationale de Cinéma de Valladolid. C’est par ailleurs le film qu’a choisi l’Espagne dans la course à l’Oscar du Meilleur Film Etranger. Retrouvailles Luis Tosar qui interprète Costa, le producteur et bras droit de Sebastian dans le film, a déjà travaillé pour Icíar Bollaín puisqu'il détenait le rôle d'Antonio dans Ne dis rien. Il y campait un personnage violent, maltraitant sa femme. Son interprétation lui a valu le Goya du Meilleur acteur en 2004. D'après des faits réels Le film s'inspire des événements qui ont débuté en 1999 à Cochabamba, une des principales villes de l'Altiplano bolivien, et qui ont opposé le peuple au candidat Aguas de Turani à qui fut concédée l'eau de la ville. En Avril 2000, éclate une véritable guerre de l'eau: des barricades quadrillent la ville, le président bolivien déclare l’état d’urgence, un jeune homme tombe sous les balles des forces de l’ordre. Au terme des protestations, la rue obtient gain de cause : le service d’eau de la ville, privatisé quelques mois plus tôt, repasse dans le domaine public et l’augmentation de tarif est annulée. La légende de la guerre de l’eau de Cochabamba est née. Oscar Olivera en a été l’un des leaders. Icíar Bollaín, success story Même la pluie est le cinquième long-métrage de la réalisatrice: elle s'est déjà illustrée avec quatre films encensés par la critique et maintes fois récompensés: elle débute la réalisation avec Hola esta sola?, en 1995, et poursuit avec Flores de otro mundo, sélectionné en 1999 au Festival de Cannes et qui obtient le Grand Prix de la Semaine Internationale de la Critique. Elle est remarquée pour son film choc traitant de la violence conjugale, Ne dis rien, en 2004. Le succès est immédiat en Espagne, le pays le plus touché par cette forme de violence. Il obtient une multitude de récompenses aux Goyas. De même pour son quatrième long-métrage, Mataharis, dans lequel trois femmes, détectives privés à Madrid, mènent leur chemin sans ambages jusqu'au jour où vie professionnelle et vie personnelle vont se mêler. La mise en abyme de l'année 2011? Même la pluie est construit à partir de plusieurs niveaux narratifs: Sebastian et Costa sont en train de tourner un film d'époque dans une ville de Bolivie, le long-métrage propose donc de filmer le tournage d’un film d’époque. Parallèlement les conflits sociaux qui éclatent donnent au film une autre dimension, plus documentaire, qu'Icíar Bollaín enregistre avec sa caméra. Les trois niveaux narratifs se répondent ainsi sans cesse:"Maintenir la tension et faire progresser le récit à travers les trois histoires en maintenant l’intérêt du spectateur était un challenge" rapporte la réalisatrice. Luttes ancestrales, luttes contemporaines: résonances La construction en abyme permet à la réalisatrice de mettre en écho l'histoire relatée dans le film d'époque (que sont en train de tourner Sebastian et Costa) avec les événements qui ont lieu en temps réel dans la ville dans laquelle ils tournent. Au départ, les premières versions du scénario imaginées par Paul Laverty se déroulaient entièrement au XVe et XVIe siècles. Elles relataient les voyages de Colomb et ses premières années au « Nouveau Monde ». Par la suite, il lui a semblé plus intéressant de mettre en parallèle l'histoire d'époque et l'histoire actuelle. Une nouvelle version a ainsi vu le jour mettant en parallèle l’exploitation et la résistance des Indiens au XVIe siècle et la situation, aujourd’hui, en Amérique Latine. Plan par plan, minute par minute "Même la pluie est, de loin, le film le plus compliqué que j’ai réalisé" a confié la réalisatrice, ajoutant "Plus qu’une aventure, un défi pour chacune des personnes engagées dans ce projet. Comment manger un éléphant ? Morceau par morceau. Comment faire un film avec autant de figurants, de personnages, d’action ? Plan par plan." La direction d'acteurs a été minutieuse et a requis beaucoup de patience de la part de toute l'équipe puisque la réalisatrice avait le choix de diriger chaque figurant, qui, pour certains, étaient des amateurs. Du jamais vu! L'ombre de Ken Loach La réalisatrice interprétait Maite dans le film de Ken Loach sorti en 1995, Land and Freedom, elle a d'ailleurs consacré un livre au réalisateur qu'elle admire, Ken Loach, un observador solidario (un observateur solidaire), publié en novembre 1996 par El País Aguilar. Quant au scénariste Paul Laverty, il se trouve qu'il est plus que lié au réalisateur britannique puisqu'il lui a écrit neuf scénarios (parmi lesquels Carla's song, My Name is Joe, Le Vent se lève qui a obtenu la Palme d'Or en 2006 ou encore It's a Free World) et est très préoccupé par les questions sociales. Son engagement en Amérique Latine l'a amené à travailler pour une organisation humanitaire au Nicaragua.
Edith
VO