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Si tu meurs , je te tue Date de sortie cinéma : 23 mars 2011 Long-métrage français . Genre : Comédie Durée : 01h30min Année de production : 2010 Distributeur : Océan Films Réalisation Hiner Saleem Producteur Antoine De Clermont-Tonnerre Production Mact Productions Scripte Karen Waks Scénariste Hiner Saleem Directeur de production Michel Loro Directrice de post-production Natacha Leitao-Fuchs 1er assistant réalisateur Olivier Berlaud Directeur de la photographie Manuel Teran Monteuse Emmanuelle Mimran Décorateur Akil Marceau Ingénieur du son Olivier Levacon,Elizabeth Paquotte,Stéphane Thiebaud Attachée de presse Eva Simonet Distributeur France Océan Films Acteurs, Philippe Jonathan Zaccaï Sibe Golshifteh Farahani Mihyedin Özz Nüjen Cheto Menderes Samancilar Avdal Billey Demirtas Geneviève Mylène Demongeot Louise Jane Birkin Mamat Nazmi Kirik Synopsis : Philippe, qui vient de sortir de prison, rencontre Avdal, un kurde à la recherche d’un criminel irakien. Les deux hommes se lient d’amitié. Avdal, qui rêve de rester en France, a prévu de faire venir à Paris sa fiancée, Siba. Soudain, Avdal meurt. Philippe se retrouve seul à devoir s’occuper de ses funérailles. Siba arrive à Paris et apprend la mort de son fiancé… Recueillie par un groupe de Kurdes, elle fait la connaissance de Philippe alors que Cheto, le père d’Avdal, arrive également à Paris… Anecdotes, Cinéaste kurde Le réalisateur Hiner Saleem est irakien, mais il est avant tout kurde. Rappelons que le Kurdistan n'est pas un pays mais un territoire et un peuple (dispersés entre Turquie, Iran, Irak et la Syrie, et même en Arménie comme on peut le voir dans Vodka Lemon) qui ainsi tendance à la discrimination. Le sort du peuple kurde est ainsi le sujet de population du réalisateur qui en a fait le sujet principal de la plupart de ses films (Vive la mariée... et la libération du Kurdistan, Passeurs de rêves, Kilomètre zéro, Dol ou la vallée des tambours, Après la chute). C'est encore le cas dans Si tu meurs, je te tue, puisqu'on y suit la confrontation entre un français de souche incarné par Jonathan Zaccaï et une communauté kurde en exil. Un besoin de légèreté Après le drame Les Toits de Paris, Hiner Saleem avait besoin de revenir à un genre qui lui est proche, "la comédie, l'absurde et le burlesque". Ainsi naquit Si tu meurs, je te tue. Un film-gigogne "Ce qui m’a excité c’est d’écrire une histoire déstructurée où on ne sait jamais ce qui va se passer et ou les personnages se découvrent au fur et à mesure. C’est comme une poupée russe …" nous apprend le réalisateur de Vodka Lemon. Hiner Saleem voulait aller vers "un scénario où chacun des personnages se passe le relais" : "le film débute par une amitié entre deux hommes et se termine par une jeune femme qui décidera de son destin." A propos de Siba "Pour moi, Siba représente la nouvelle génération de femmes de ces régions qui tente de briser les tabous, de se rebeller sans faire une révolution, elle représente une tendance réformiste lente mais décidée qui veut se libérer. Siba est une jeune fille moderne et libre qui ne se laisse pas intimider. C’est un personnage fort." C'est l'actrice Golshifteh Farahani qui joue ce rôle dans le film. "J’ai rencontré Golshifteh presque un an avant le tournage. Je l’avais déjà vue dans quelques films et je sentais un grand potentiel chez elle". Il semblerait que le réalisateur ne se soit pas trompé : "Une relation de confiance mutuelle s’est tout de suite établie. Elle m’a vraiment surpris sur le tournage, c’est une actrice extrêmement talentueuse et très généreuse. Elle a amené au personnage de Siba exactement ce que je recherchais, un mélange de tradition et de modernité." Le patronnage d'un géant Jonathan Zaccaï et Golshifteh Farahani ont la particularité d'avoir tous deux joué avec le réalisateur anglais (mais tournant aux Etats-Unis) Ridley Scott. En effet, Jonathan Zaccaï faisait face à Russell Crowe en Philippe Auguste dans Robin des Bois en 2009 alors que Golshifteh Farahani donnait la réplique à Leonardo DiCaprio dans Mensonges d'Etat. Une femme en exil Son rôle dans le film Mensonges d'Etat de Ridley Scott n'ayant pas été apprécié par les autorités iraniennes, son pays d'origine, l'actrice Golshifteh Farahani a reçu en août 2008 une interdiction temporaire de sortir du territoire. Ayant eu au sein de cette interdiction une autorisation de sortie de vingt quatre heures, l'actrice en profite pour quitter le pays et ses mesures répressives. Elle est donc aujourd'hui forcée à l'exil, séparée des siens Paris, terre d'asile Hiner Saleem qui a tourné en Arménie (Vodka Lemon), en Turquie (Dol ou la vallée des tambours), en Allemagne (Après la chute) et même en Irak! (Kilomètre zéro) retrouve avec Si tu meurs, je te tue le décor parisien pour la troisième fois. Le réalisateur avait déjà tourné dans la capitale française son premier long-métrage Vive la mariée... et la libération du Kurdistan, où déjà il suivait l'itinéraire d'un réfugié kurde et le mélancolique Les Toits de Paris avec Michel Piccoli en 2007. Hiner Saleem vit lui-même à Paris depuis maintenant près de vingt ans. Un acteur reconnu en Turquie Cheto, le patriarche kurde, est incarné par l'acteur turc Menderes Samancilar. "Cette expérience pour lui a été très forte nous apprend Hiner Saleem, il devait jouer le rôle d’un père et surtout parler le kurde la langue de sa mère qu’il ne connaissait pas et qui est interdite dans son pays. Il a dû apprendre phonétiquement le kurde et mon assistant lui traduisait mes instructions du kurde en turc. Après tant années, ce magnifique acteur a retrouvé avec une grande émotion sa culture kurde." Le personnage de Cheto "Ce personnage représente la dernière génération de kurde attaché à la tradition. C’est un personnage ambivalent. Pour lui l’homme est le tuteur de la femme. Cheto sait, au plus profond de lui, que Siba est libre. Il pourrait même l’accepter, mais vis-à-vis de la communauté, il réagit différemment pour sauver ce qu’il appelle l’honneur." Professionnels face à non-professionnels Pour jouer le rôles des sept frères kurdes, Hiner Saleem a mêlé comédiens professionnels et non-professionnels. Ils sont un "un condensé de la diaspora kurde". Ainsi certains des acteurs travaillent dans le bâtiment et sont les frères et cousins d’un ami du réalisateur. Hiner Saleem confie s'en être inspiré pour le personnage de Mihyedin. Un comique suédois se cache dans le film Mihyedin est interprété par Özz Nüjen, un comique très connu en Suède. Des retrouvailles d'une diaspora Mamat, un des frères dans le film, est interprété par Nazmi K?r?k, un Kurde de Turquie qui vit en Allemagne. C’est lui déjà qui jouait le rôle de Kilomètre zéro. Des oeuvres parentes Le titre "Si tu meurs, je te tue" a été utilisé par le dramaturge et écrivain Philippe Sohier pour un de ses romans paru en 2009.
Edith