-=
sommaire
=-**** -=
Fevrier
=-
WADJDA Date de sortie 6 février 2013 (1h 37min) Réalisé par Haifaa Al Mansour Genre Drame Nationalité Saoudien Synopsis Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles. Wadjda se voit donc refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat. Déterminée à trouver l’argent par ses propres moyens, Wadjda décide alors de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée. Acteurs Wadjda Waad Mohammed La Mère Reem Abdullah Abdallah Abdullrahman Al Gohani Mme Hussa Ahd Le Père Sultan Al Assaf Salma Dana Abdullilah Noura Rehab Ahmed Fatima Rafa Al Sanea Entrepreneur Mohammed Albahry Grand-mère Mariam Alghamdi Vendeur 1 Ali Algorbani Leila Sara Aljaber Homme barbu du magasin de jouets Mohammed Alkhozain Concurrente Mariam Alkhozaim Propriétaire du magasin de jouets Ibrahim Almozael Vendeur 2 Saud Alotibi Mlle Jamilia Faoziah Alyaaqop Abeer Noura Faisal Oncle d'Abdullah Sami Hazim Le jeune garçon d'Abeer Talal Loay L'ami du propriétaire du magasin de jouets Ahmad Noman L'Employé de l'hopital Saud Olojayvan Professeur coranique Nouf Saad Fatin Alanoud Sajini Concurrente Dima Sajini Yasemine Tahany Yusef Iqbal - le chauffeur Mohammed Zahir Coproducteur Amr Alkhatani Producteur délégué Christian Granderath Producteur Roman Paul ,Gerhard Meixner Producteur délégué Louise Nemschoff ,Bettina Ricklefs ,Rena Ronson ,Hala Sarhan Scénariste Haifaa Al Mansour Chef décorateur Thomas Molt Chef monteur Andreas Wodraschke Chef costumier Peter Pohl Ingénieur du son Sebastian Schmidt Chef maquilleur Oliver Ziem-Schwerdt Régisseur général Niklas Hlawatsch Directeur de post-production Lissi Muschol Directeur de production Ole Nicolaisen 1er assistant réalisateur Manuel Siebert 2ème assistant réalisateur Nasser Marghalani Montage musical Suzana Peric Assistant de production Verona Meier Directeur de la photographie Lutz Reitemeier Compositeur Max Richter Mixage Marc Meusinger Attachée de presse Laurence Granec ,Karine Ménard Distributeur France (Sortie en salle) Pretty Pictures Production Razor Film Produktion GmbH Coproduction Bayerischer Rundfunk ,Rotana Studios ,Highlook Group Anecdotes, Un pays sans cinéma En Arabie Saoudite, il n'y a aucune salle de cinéma officielle, et très peu de films y ont été réalisés, comme en témoignent les propos de la cinéaste Haifaa Al Mansour : "L’Arabie Saoudite est un pays sans salle de cinéma et qui proscrit le cinéma. Mais mon père nous a facilité l’accès aux films, et nous avions de nombreuses soirées familiales où nous regardions des films tous ensemble. J’aimais tellement ça, mais je ne me serais jamais imaginé finir réalisatrice, et encore moins la première femme réalisatrice en Arabie Saoudite !" Premier long métrage tourné dans le Royaume Wadjda est le premier long métrage saoudien réalisé au coeur du Royaume, les précédents films saoudiens ayant été tournés dans d'autres pays, comme les Emirats Arabes Unis. L'événement est d'autant plus mémorable que c'est un film mis en scène par une femme. Un casting authentique Les acteurs du film sont exclusivement saoudiens, comme l'explique Haifaa Al Mansour : "Il était important pour moi de travailler avec un casting entièrement saoudien, de raconter cette histoire avec des voix authentiques (...) [que le film] offre une vision intérieure unique de mon pays (...) à travers ces thèmes universels que sont l'espoir et la persévérance." La bonne actrice pour "Wadjda" Les familles saoudiennes ne voulant pas, pour la plupart, autoriser leurs filles à apparaître à l'écran, il a été très compliqué de trouver la bonne actrice pour le rôle le Wadjda. C'est dans les toutes dernières auditions que Waad Mohammed, âgée de 12 ans, s'est démarquée des autres candidates, avec son attitude rebelle et ses Converses qui marquent son identité dans le film : "Toutes les filles que nous avions vues avant n’avaient pas ce truc en plus. Elles étaient trop douces, pas assez effrontées. Et soudain Waad est apparue, avec ses écouteurs sur les oreilles, portant un jean et des tatouages sur les mains. Je cherchais également une fille avec une jolie voix, capable de chanter avec sa mère, de mémoriser et psalmodier le Coran. Waad a une voix très mélodique et très douce", se remémore la réalisatrice Haifaa Al Mansour. Bien qu'elle ait déjà joué dans quelques pièces de théâtre locales, Wadjda est le tout premier film de Waad Mohammed. Première femme réalisatrice Haifaa Al Mansour est la première femme cinéaste d'Arabie Saoudite. Son travail, dans son pays, suscite à la fois l'admiration et la controverse, puisqu'elle évoque souvent des sujets tabous. Elle tente notamment d'incarner la voix des femmes saoudiennes, dont les conditions de vie sont habituellement passées sous silence. Cependant, elle précise bien qu'avec Wadjda, elle n'a jamais cherché à être dans la caricature, qu'il s'agisse des personnages de femmes ou d'hommes : "Les femmes et les hommes sont dans le même bateau, tous soumis à la pression de la société pour se comporter d’une certaine façon, forcés à agir avec les conséquences du système à chaque décision prise." Reem Abdullah Reem Abdullah, qui interprète la mère de Wadjda, est une comédienne très célèbre en Arabie Saoudite. Wadjda est tout de même son premier film au cinéma, sa carrière ayant été exclusivement télévisuelle jusqu'alors. Tourner à Riyad en tant que femme Haifaa Al Mansour raconte que le tournage n'a pas toujours été facile pour elle, parce que c'est une femme : Chaque étape était difficile et c’était une véritable aventure. Je devais parfois courir et me cacher dans le van de la production quand nous tournions à proximité de lieux plus conservateurs, où les gens auraient désapprouvé la présence d’une femme réalisatrice. Et qui plus est qui se mélangeait professionnellement avec des hommes sur le plateau. (...) On a parfois rencontré des passants qui manifestaient leur mécontentement de voir ce que l’on faisait, mais rien de trop violent", explique-t-elle. Inspiration autobiographique La réalisatrice de Wadjda confie que lorsqu'elle était enfant, son père, leur prodiguant, à elle et à ses frères, une éducation très libérale, leur avait offert un vélo, qu'elle avait choisi de couleur verte, tout comme celui que convoite l'héroïne du film.
VO