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La Prochaine fois je viserai le coeur Date de sortie 12 novembre 2014 (1h51min) Réalisé par Cédric Anger Genre Policier , Drame Nationalité Français Synopsis Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cibles des jeunes femmes. Après avoir tenté d’en renverser plusieurs au volant de sa voiture, il finit par blesser et tuer des auto-stoppeuses choisies au hasard. L’homme est partout et nulle part, échappant aux pièges des enquêteurs et aux barrages. Il en réchappe d’autant plus facilement qu’il est en réalité un jeune et timide gendarme qui mène une vie banale et sans histoires au sein de sa brigade. Gendarme modèle, il est chargé d’enquêter sur ses propres crimes jusqu’à ce que les cartes de son périple meurtrier lui échappent. Acteurs Franck Guillaume Canet Sophie Ana Girardot Lacombe Jean-Yves Berteloot Tonton Patrick Azam Locray Arnaud Henriet Nono Douglas Attal Carpentier Pierick Tournier Ossart Alexandre Carriere Auzier Franck Andrieux Melissa Alice de Lencquesaing Mère de Franck Hélène Vauquois Père de Franck Jean-Paul Comart Le vieil homme Michel Cassagne Roxanne Laura Giudice Mère de Sophie Annette Lowcay Mari de Sophie Cédric Le Maoût Niel François-Dominique Blin Alice Jade Henot Bruno Arthur Dujardin Scénariste Cédric Anger D'après l'oeuvre de Yvan Stefanovitch Compositeur Grégoire Hetzel Producteur délégué Anne Rapczyk , Alain Attal ,Thomas Klotz Directeur de la photographie Thomas Hardmeier Chef monteur Julien Leloup Chef décorateur Thierry François Directeur du casting Nicolas Ronchi Directeur de production Marc Fontanel 1er assistant réalisateur Delphine Heude Chef costumier Jürgen Doering Scripte Odile Castagne Ingénieur du son Pierre André , Jean Goudier , Nicolas Dambroise, Florent Lavallee Directeur de post-production Nicolas Mouchet Maquilleur Charley Collier Régisseur général Sylvie Demaizière Attaché de presse André-Paul Ricci , Tony Arnoux Production Sunrise Film , Les Productions du Trésor , Mars Films ,Caneo Films Distributeur France (Sortie en salle) Mars Distribution Anecdotes, Adapté d'un fait divers Années 70. Alors que l’Oise peine à se remettre des ravages de Marcel Barbeault, le tristement célèbre « tueur de l’ombre », un nouveau tueur laisse de nombreuses victimes sur son passage. Quelques mois de traque plus tard, les soupçons s’éclaircissent et se dirigent vers… un gendarme, en la personne d’Alain Lamare. L’affaire défraye la chronique et le meurtrier en série est vite interpellé. Jugé inadapté, il ne sera jamais emprisonné. Le phénomène fait vite l’objet d’une pièce radiophonique de Jean Thibaudeau avec pour titre "Poker tournant", mais aussi d’une nouvelle du journaliste d’investigation Yvan Stefanovitch intitulée "Un assassin au-dessus de tout soupçon". Le sujet n'est pas non plus passé inaperçu de Cédric Anger, qui adapte ici l’histoire du tueur au double visage, avec Guillaume Canet dans le rôle principal. Tournage chez les cht'is Le tournage de La Prochaine fois je vise le cœur s'est déroulé dans le Nord de la France, et non l’Oise, comme on pourrait le supposer. C'est dans la région Nord-Pas-de-Calais, entre Lens et Arras que se sont rendus Cédric Anger et son équipe. Les enregistrements ont débuté courant novembre 2013 et ont duré à peine 36 jours. Retrouvailles indirectes Si Canet n’avait jusqu’alors jamais tourné sous la direction de Cédric Anger, les deux compères ont déjà indirectement collaboré en 2014, sur L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné : Anger participait à l’écriture du scénario et Canet y tenait le premier rôle masculin. Changement de titre Avant d'adopter pour intitulé définitif "La Prochaine fois je viserai le coeur", le film avait pour titre de travail "A l'Ombre des forêts". D'un fait divers à l'autre Appelez-le "Monsieur fait divers" ! A l'été 2014, Guillaume Canet était au centre d’une sordide affaire d’héritage, dans L’Homme qu’on aimait trop, film lui-même inspiré de faits d'actualité (l'affaire Agnelet). Rebelote avec La Prochaine fois je viserai le coeur, long métrage qui adapte à son tour un évènement à la une des journaux en 1978-1979. Et de 4 ! C'est en effet la quatrième fois que Guillaume Canet et Arnaud Henriet se retrouvent à l'affiche du même film. Tous deux étaient crédités au générique de Narco en 2003 et étaient Infidèles en 2012. Canet fit également tourner Henriet dans deux de ses longs métrages : Ne le dis à personne (2006) et Jappeloup (2012). Au coeur du titre Cédric Anger a baptisé son troisième long métrage "La Prochaine fois je viserai le cœur" en référence à l’une des phrases que lançait Alain Lamare à ses victimes avant de les assassiner. "Il leur disait toujours cette phrase dingue : « Attention je vais vous faire mal » et ne regardait jamais les impacts des balles. C’est aussi pour ça, heureusement, qu’il n’en a pas tuées autant qu’il l’espérait… Alors comme il ratait, tirait dans le ventre, les jambes, il ponctuait ses lettres de menaces de cette phrase : La prochaine fois je viserai le coeur", raconte le réalisateur. Se documenter Archives télévisées, témoignages, procès-verbaux, presse régionale, documentaires… Plusieurs sources ont aidé Cédric Anger à rédiger le scénario de La prochaine fois je viserai le cœur. De cette liste, se démarque tout de même le livre de Yvan Stefanovitch mentionné plus haut, qui lui a offert une description exhaustive de l’affaire. Du point de vue du tueur Afin de se démarquer des traditionnelles adaptations de faits divers, Cédric Anger a fait le choix de tourner La Prochaine fois je viserai le cœur, en faisant de l’antihéros (Franck, joué par Guillaume Canet), le héros et l’élément central du film : "Je ne voulais pas faire un film de traque, être avec les types qui cherchent le maniaque. Y en a déjà eu plein", explique-t- il, avant d’ajouter : "Dans cette histoire, c’est le personnage qui m’intéressait, son comportement, ses errances, ses déplacements… J’ai préféré être avec lui, essayer d’en faire un portrait. Mais pas psychologique. Juste “behavioriste”. De toute façon il n’y a pas d’explication à ses actes et la justice a été incapable d’en donner une, alors pourquoi moi j’expliquerais quoi que ce soit ? Je suis parti de là. Faire le portrait d’un type qu’on ne peut pas comprendre, qu’il soit une énigme encore plus grande à la fin du film." Le pavé dans l'affaire Lamare Au départ, aucun producteur ne souhaitait financer l’adaptation de ce fait divers macabre. Cédric Anger a essuyé de nombreux refus avant de trouver des gens intéressés par le projet. Le plus souvent, les arguments avancés mettaient en cause la "noirceur" du personnage et son côté antipathique. C’est finalement le trio Anne Rapczyk, Thomas Klotz et Alain Attal qui, séduit par le scénario, s'est porté volontaire pour produire le film. Deux prises et puis c'est tout ! Deux prises ont été nécessaires avant d’obtenir une version parfaite de la scène où l’on aperçoit Guillaume Canet immergé dans un cours d’eau. C’est l’acteur en personne qui, sentant Cédric Anger peu convaincu par la première, proposa de reprendre, ce malgré les conditions météorologiques difficiles: "Je ne devais rester que quelques secondes sous l’eau mais elle était à 3 degrés, on était en plein hiver. (...) ! On l’a fait une première fois et j’ai senti que Cédric n’était pas complètement satisfait. J’ai dit “ je le refais ”, Cédric m’a dit “ non ” car il voyait bien que c’était éprouvant. Mais j’ai tenu à la refaire, j’y suis retourné. Quand je pense que Lamare est resté plusieurs heures dans une eau comme ça, en respirant avec un roseau taillé en trois secondes, c’est surhumain…" Festivals La prochaine fois je viserai le coeur fait partie des films en compétition au Festival du film francophone d'Angoulême de 2014.