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The Assassin Date de sortie 9 mars 2016 (1h 45min) De Hou Hsiao-Hsien Genre Action Nationalité Taïwanais Synopsis Chine, IX siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux. Véritable justicière, sa mission est d'éliminer les tyrans. A son retour, sa mère lui remet un morceau de jade, symbole du maintien de la paix entre la cour impériale et la province de Weibo, mais aussi de son mariage avorté avec son cousin Tian Ji’an. Fragilisé par les rebellions, l'Empereur a tenté de reprendre le contrôle en s'organisant en régions militaires, mais les gouverneurs essayent désormais de les soustraire à son autorité. Devenu gouverneur de la province de Weibo, Tian Ji'an décide de le défier ouvertement. Alors que Nie Yinniang a pour mission de tuer son cousin, elle lui révèle son identité en lui abandonnant le morceau jade. Elle va devoir choisir : sacrifier l'homme qu’elle aime ou rompre pour toujours avec "l'ordre des Assassins". Acteurs Nie Yin-niang Shu Qi Tian Ji’an, le gouverneur Chang Chen Lady Tian Yun Zhou Le polisseur de miroirs Tsumabuki Satoshi Xia Jing, l’aide de camp Ching-Tien Juan Huji, la concubine Nikki Hsin-Ying Hsieh La princesse Jia Cheng/La princesse nonne Jia Xin Sheu Fang-Yi Scénariste Chu T'ien-wen,Hou Hsiao-Hsien Compositeur Lim Giong Producteur Wen-Ying Huang,Chen Yiqi,Stephen Lam,Stephen Shin Directeur de la photographie Ping Bin Lee Chef monteur Liao Ching-Sung Monteuse Pauline Huang Chih-Chia Chef décorateur Hwarng Wern-Ying Chef costumier Hwarng Wern-Ying Ingénieur du son Du Tuu-Chih Effets spéciaux Ardi Lee Consultant Stephen Tung Wei Attaché de presse Jérémie Charrier Sociétés Ad Vitam Anecdotes, Cannes 2015 The Assassin est présenté en Compétition Officielle au Festival de Cannes 2015. Le film repart avec le Prix de la mise en scène. Fresque historique L'action de The Assassin se déroule en Chine durant le 9ème siècle sous le règne de la dynastie des empereurs Tang (618-907). Le film est inspiré d'un chuanqi, une courte nouvelle intitulé Nie Yinniang. Ce format était très répandu à l'époque à travers l'art romanesque. Collaboration C'est la troisième fois qu'Hou Hsiao-Hsien dirige la comédienne Shu Qi après Millennium Mambo en 2001 et Three Times en 2005. Chang Chen travaille quant à lui pour la seconde fois avec le cinéaste après Three Times, film dans lequel il donnait déjà la réplique à Shu Qi. Se plonger dans le 9ème siècle Le réalisateur Hou Hsiao-Hsien s'est beaucoup documenté sur l'époque en lisant notamment de nombreuses annales et chroniques historiques. Le cinéaste tenait à ce que le moindre détail paraisse réaliste et authentique, des costumes à la manière dont les gens mangeaient. L'oiseau bleu et le miroir Un conte célèbre en Chine se retrouve dans The Assassin, il s'agit de L'oiseau bleu et du miroir. Ce récit est tellement ancré dans la culture populaire du pays que les mots chinois miroir et oiseau sont devenus synonymes. L'art du combat Bien que The Assassin soit un film d'action comprenant plusieurs scènes de combat, Hou Hsiao-Hsien préfère qu'on ne le compare pas à un simple film de kung fu. En effet, le cinéaste revendique plutôt l'influence des films japonais de samouraï comme ceux d'Akira Kurosawa que celle des films de sabre chinois avec des guerriers qui volent dans les airs : "D’un point de vue réaliste qui tient à mon tempérament. Les guerriers qui volent dans les airs, qui font des pirouettes au plafond, ce n’est pas tout à fait mon style, je ne suis pas fait pour ça et j’en serais incapable. Mon style, c’est de rester sur terre. Les scènes de voltige dans The Assassin sont comme des citations de ces films de genre mais certainement pas le fond de l’intrigue", explique le metteur en scène. Une actrice investie La comédienne principale de The Assassin, Shu Qi, s'est tellement investie dans son rôle qu'elle n'a pas hésité à payer de sa personne. En effet, compte tenu des nombreuses scènes de combat présentes dans le film, la comédienne repartait couvertes de bleus à la fin de chaque jour de tournage de ce genre de scènes. L'art du plan-séquence Le réalisateur Hou Hsiao-Hsien n'a inclus aucun gros plan dans The Assassin, privilégiant les cadres plus larges et les plans-séquences : "J’affectionne les longs plans-séquences qui englobent l’arrière-plan des personnages, le contexte des objets qui les entourent, voire les paysages. Un long plan-séquence permet d’aller plus loin, toujours plus loin. Capter l’ensemble des choses en une seule fois. Je n’aime pas les effets de montage qui théâtralisent l’action, qui, physiquement, hachent le mouvement", affirme le cinéaste. Décors réels Les extérieurs de The Assassin ont été tournés en décors réels en Mongolie intérieure et dans la province de Hubei, en Chine. Hou Hsiao-Hsien a été fasciné par ces paysages magnifiques de forêts et de lacs. Les paysans vivants dans ces contrées et présents dans le film sont d'ailleurs de vrais paysans qui ne changeaient rien à leur manière de vivre lorsque le cinéaste filmait ses scènes. Ils ont même été une source d'inspiration pour le metteur en scène. Un réalisateur discret Sur le plateau, Hou Hsiao-Hsien préfère laisser les acteurs s'approprier eux-mêmes les scènes, c'est pour cette raison qu'il n'est pas un metteur en scène qui dirige de manière trop stricte ses comédiens : "je ne suis pas un cinéaste qui dirige ses acteurs de trop près, en les touchant ou en leur chuchotant des trucs à l’oreille. Bien sûr, ils ont lu le scénario mais après, concrètement, sur le tournage, je les laisse faire, je les laisse filer. C’est peut-être une question d’éducation, de politesse, de tact. Je ne m’approche pas trop près de leurs corps, de leurs visages. Pour ne pas les perturber dans ce qu’ils apportent d’eux mêmes aux personnages. Mon travail consiste à recevoir ce qui arrive dans une scène et de capter, si possible, le meilleur", analyse le réalisateur. Woman Power De nombreux personnages féminins sont présents dans The Assassin : je suis toujours du côté des femmes. Leur monde, leur psychée, me paraissent nettement plus intéressantes que ceux des hommes. Les femmes ont une sensibilité et une complexité mentale, un rapport au réel qui me semble plus intrigant. Disons que les femmes ont des sentiments sophistiqués et très excitants alors que les hommes ont des idées raisonnables plutôt ennuyeuses, explique Hou Hsiao-Hsien.
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