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LES GRANDS ESPRITS 13 septembre 2017 en salle / 1h 46min / Comédie dramatique De Olivier Ayache-Vidal Par Olivier Ayache-Vidal SYNOPSIS François Foucault, la quarantaine est professeur agrégé de lettres au lycée Henri IV, à Paris. Une suite d’évènements le force à accepter une mutation d’un an dans un collège de banlieue classé REP +. Il redoute le pire. A juste titre. Scénariste Olivier Ayache-Vidal ACTEURS François Foucault Denis Podalydès Caroline Léa Drucker Agathe Zineb Triki Seydou Abdoulaye Diallo Maya Tabono Tandia Chloé Pauline Huruguen Gaspard Alexis Moncorgé Le Principal Emmanuel Barrouyer Rémi François Petit-Perrin Camille Marie Rémond Sébastien Charles Templon Rim Mona Magdy Fahim François Rabette Tom Rivoire Marie-Julie Baup Anne Jacquemin Fanta Sako Parent d’élève Lycée Henri IV Ludovic Pinette La femme de ménage Emilie Gavois-Kahn Compositeur Martin Caraux Producteur Thomas Verhaeghe Producteur Alain Benguigui Producteur des effets visuels Laurent Brett Directeur de production Arnaud Tournaire Chef maquilleur Sandra Loock Scripte Nicole Marie Chef décorateur Angelo Zamparutti Directeur de la photographie David Cailley Chef costumier Julie Brones Chef monteur Alexis Mallard 1er assistant réalisateur Emile Louis Ingénieur du son Eric Boisteau Régisseur général Stéphane Avenard Régisseur général Arnaud Tournaire Ingénieur du son Damien Boitel Attaché de presse Hassan Guerrar CoProduction France 3 Cinéma Distribution Bac Films ExecutiveProducer Sombrero Films PrAgency Guerrar and Co Production Atelier de Production Anecdotes, Une proposition Olivier Ayache-Vidal signe son premier long métrage avec Les Grands esprits. Ce sont les producteurs Thomas Verhaeghe (Atelier de Production) et Alain Benguigui (Sombrero Films) qui lui ont proposé l'idée d'un professeur d’un lycée bourgeois muté en banlieue, après avoir vu Welcome to China, un court métrage qu'il a réalisé en 2012. Le choix du collège La première question qui s'est posée pour Olivier Ayache-Vidal était de situer l'intrigue du film dans un lycée ou un collège. Le cinéaste s'est ainsi rendu dans plusieurs lycées professionnels du 93 à Aubervilliers, La Courneuve, Saint-Denis et a remarqué qu'il y avait beaucoup d’absentéisme mais que les élèves présents travaillaient. C'est donc le collège qui a été choisi, où les situations sont les plus compliquées, notamment à cause de l’âge des élèves. Observation de longue durée En 2013, Olivier Ayache-Vidal s'est présenté dans un collège au coeur même de la cité du Clos Saint-Lazare où le nouveau principal Denis Ferault trouvait le projet du cinéaste utile et l'a ainsi autorisé à passer deux années entièrement immergé dans la vie de l'établissement. "J’y suis allé quasiment tous les jours, assis au fond des classes, en salle des profs, en voyage scolaire à Londres, en classe de neige... je faisais partie des meubles, ce qui m’a permis d’observer avec beaucoup de liberté. Très intéressant de constater comment les élèves réagissaient différemment en fonction du prof et de sa méthode. Certains enseignants n’arrivaient pas à faire 5 minutes de cours en une heure, tandis que d’autres, avec la même classe, réussissaient très bien dans une ambiance décontractée et studieuse à la fois. J’ai assisté à de nombreux conseils de classe et conseils de discipline, aux formations pédagogiques des néo-titulaires", se rappelle Ayache-Vidal. Casting authentique Le film a été tourné dans la ville de Stains, durant l’été 2016, avec les élèves qu'Olivier Ayache-Vidal avait suivis. Le metteur en scène a ainsi réalisé tout son casting dans ce collège, dans les classes de la 5ème à la 3ème, pour constituer une classe de 4ème. "Ce qu’on voit, c’est le vrai réfectoire, le vrai bureau du principal, les vrais surveillants du collège", précise-t-il. La problématique religieuse Lorsqu'il s'est rendu dans ce collège à Stains, Olivier Ayache-Vidal a découvert une communauté d'élèves turbulente mais très attachante. Le cinéaste n'a pas non plus voulu traiter le problème religieux dans son film car il ne l'avait pas ressenti sur place. Il explique : "Je n’ai trouvé au collège aucune trace de radicalisation : les minutes de silence après les attentats étaient respectées, les élèves ont même écrit des textes pour dire à quel point ils étaient choqués. Le principal regrettait d’ailleurs qu’on mette toujours en avant ces provocations très marginales." Le choix Denis Podalydès Olivier Ayache-Vidal a pensé à Denis Podalydès dès l'écriture du scénario des Grands esprits. Le réalisateur se souvient : "On lui a fait parvenir le scénario, et il a très vite accepté. Après, il fallait se caler sur ses disponibilités, qui ne sont pas nombreuses, parce qu’il n’arrête jamais ! C’est un acteur complet, qui peut être drôle et touchant à la fois. C’est ce que je recherchais. Il a improvisé, parfois, notamment dans la scène du début, quand il rend les copies à Henri IV. C’est un lycée qu’il a lui-même fréquenté, et ça l’a amusé : quand il passe entre les rangs, en humiliant certains de ses élèves, il en a rajouté, et toute le monde se régalait." Des visages neufs dont celui de Diallo Dans le but de donner plus de crédibilité à tout ce qui était tourné à Stains, Olivier Ayache-Vidal a voulu caster des "visages neufs". C’est le cas de Pauline Huruguen (Chloé), Alexis Moncorgé (Gaspard), Emmanuel Barrouyer (le principal) ou encore Marie Rémond (Camille, la prof de musique). "Pour les élèves, je voulais impérativement que ce soit ceux du collège Barbara. J’ai fait moi-même le casting des enfants. Pour le personnage principal, j’ai eu un coup de coeur immédiat pour Abdoulaye Diallo. Pour m’assurer de mon choix, j’ai élargi à d’autres établissements et j’ai rencontré beaucoup d’enfants. Mais finalement, le choix d’Abdoulaye s’est confirmé, notamment après les nombreux essais que je lui ai fait passer", raconte Ayache-Vidal. Le personnage de François Foucault Denis Podalydès a construit le professeur François Foucault principalement par rapport au père écrasant du personnage qui a une grande réussite en tant qu'homme de lettres. Le comédien développe : "Il a des opinions arrêtées, assez réactionnaires, on se doute qu’il est un peu écrasant. François Foucault n'a sans doute jamais songé à se rebeller contre lui, il a dû le subir et tenter de se faire un chemin dans son ombre. Il est hors de toute gloire possible. Il se venge un peu contre ses élèves d’Henri IV, se réfugiant dans le culte des langues anciennes. Il ne se doute pas qu’un tout petit peu de gloire (une gloire certes non médiatique) va lui venir de cette mutation à Stains, vécue d’abord comme un déclassement. Nous avons construit le personnage sur cette opposition entre le Foucault assez rigide, secrètement amer du début, et le Foucault plus incertain et plus généreux que les enfants du collège font peu à peu émerger en lui."