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La Mécanique de l'ombre Date de sortie 11 janvier 2017 (1h 33min) De Thomas Kruithof Genres Thriller, Espionnage Nationalités Français, Belge Synopsis Deux ans après un « burn-out », Duval est toujours au chômage. Contacté par un homme d’affaire énigmatique, il se voit proposer un travail simple et bien rémunéré : retranscrire des écoutes téléphoniques. Aux abois financièrement, Duval accepte sans s’interroger sur la finalité de l’organisation qui l’emploie. Précipité au cœur d’un complot politique, il doit affronter la mécanique brutale du monde souterrain des services secrets. Acteurs Duval François Cluzet Clément Denis Podalydès Labarthe Sami Bouajila Gerfaut Simon Abkarian Sara Alba Rohrwacher De Grugy Philippe Resimont Albert Daniel Hanssens Le bras droit de Labarthe Bruno Georis Le voisin Olivier Bony L'homme de main Bernard Eylenbosch La responsable RH Alexia Depicker Al-Shamikh Nader Farman Pernot Angelo Dello Spedal Le vieil homme du couloir Yves Jadoul L'employé de ménage Christian Hening L'agent de la DGST Gael Maleux Le barman Stefan Cuvelier L'homme qui crie au point-phone Jamal Hallouzi L'agent de sécurité Tour Topaz Xavier Wttrwulghe Employé de ménage open space Patrick Takou Scénariste Thomas Kruithof,Yann Gozlan Collaboration au scénario Marc Syrigas,Aurélie Valat Compositeur Grégoire Auger Producteur Matthias Weber,Thibault Gast Coproducteur Geneviève Lemal Producteur délégué Thibault Gast,Matthias Weber Producteur associé Arlette Zylberberg Directeur de la photographie Alexandre Lamarque Chef monteur Jean-Baptiste Beaudoin Chef décorateur Thierry François Directeur du casting Michaël Laguens,Michaël Bier Directeur de production Sandrine Paquot 1er assistant réalisateur Ludovic Giraud Chef costumier Christophe Pidré Scripte Christine Sivan Ingénieur du son Nicolas Provost,Jon Goc,Alexandre Widmer Directrice de post-production Julie Flament Chef coiffeur Gérald Portenart Chef maquilleur Alice Robert Attachée de presse Laurence Granec Production 24 25 Film Coproduction Scope Pictures Anecdotes, Crise du complot La Mécanique de l'ombre s'inspire librement de plusieurs crises ou complots, avérés ou supposés, qui ont eu lieu en France ces trente dernières années : la crise des otages du Liban dans les années 80, les carnets de Takieddine ou encore plus globalement le soupçon d’instrumentalisation des services secrets à des fins politiques qui flotte dans l’actualité du pays. Films d'espionnage Passionné par la thématique de l'espionnage, Thomas Kruithof voit ce genre très cinématographique comme permettant de parler de l’état du monde et des coulisses du pouvoir. "Vu la période de tension politique et géopolitique que nous vivons, et les questions et les peurs que nous avons tous, j’imagine que, comme durant la Guerre Froide, l’espionnage va revenir en force au cinéma, à la télévision, et en littérature", note le metteur en scène. Inspiration littéraire Pour incarner Duval, François Cluzet s'est inspiré du "Pigeon", un roman de Patrick Suskind racontant l'histoire d’un guichetier de banque à la vie très rangée. Un matin, un pigeon est parvenu à s'introduire dans sa chambre, le confrontant petit à petit à sa solitude. Un monde souterrain Thomas Kruithof, qui réalise son premier long métrage après le court Rétention, avait envie de faire un film centré sur le parcours d'un employé parfait plongeant dans le monde souterrain des services secrets et des réseaux politiques. Le metteur en scène explique : "Je voulais montrer un monde opaque à travers le regard d’un subalterne, tout en bas de l’échelle d’une organisation dont il ne connaît pas la finalité. À l’origine, j’ai eu l’idée que le personnage principal effectue le travail d’espionnage le plus laborieux que je puisse imaginer. Ses tâches sont encadrées par des règles de sécurité proches de l’absurde. Il fait son travail sans se poser de questions. Quand, tout d’un coup, les événements prennent une nouvelle tournure, il va longtemps baisser la tête." Le choix Cluzet Thomas Kruithof a choisi François Cluzet pour se glisser dans la peau de Duval parce que, selon le réalisateur, l'acteur arrive parfaitement bien à retranscrire la part d’ombre d'un personnage tout en l'humanisant. Côté BO Le compositeur Grégoire Auger, qui avait collaboré avec Thomas Kruithof sur Rétention en 2013, a cherché à donner forme à une musique hypnotique qui suive le pouls du personnage principal et qui retranscrive le vertige progressif de ce dernier. Le cinéaste confie : "C’est un film où les motifs et les situations se répètent, où Duval plonge dans une spirale. Et on retrouve ça dans la musique de Grégoire, notamment à travers les vagues de flûtes et de violons qui reviennent de manière cyclique et inexorable tout au long du parcours du personnage." Epurer les décors Thomas Kruithof et son chef décorateur Thierry François ont fait en sorte que le film se passe de nos jours sans pour autant que le spectateur puisse le dater précisément. Ainsi, les deux hommes ont décidé d'épurer les décors au maximum en les débarrassant de marques et d’enseignes publicitaires familières. Low-tech Le travail que l'on demande au personnage de François Cluzet, celui de retranscrire des écoutes à l'aide d'une machine à écrire, est pour Thomas Kruithof le symbole d’un ouvrage laborieux proche de l'usine. Le cinéaste a aussi mis en parallèle cette activité avec l’idée d’un retour à l’analogique envisagé à cause du risque de piratage du numérique. Il confie : "Cette question s’est vraiment posée quand l’affaire Snowden a révélé l’ampleur de la surveillance de la NSA. On a même rapporté à l’époque que le FSB – les services secrets russes – avait décidé de s’équiper à nouveau de machines à écrire et de nombreux gouvernements espionnés par la NSA ont également pensé à revenir à des communications 100% papier et à des moyens primitifs pour mieux se protéger."