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Fleuve noir Date de sortie 18 juillet 2018 (1h 54min) De Erick Zonca Genre Thriller Nationalité français Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs Synopsis Au sein de la famille Arnault, Dany, le fils aîné, disparaît. François Visconti, commandant de police usé par son métier, est mis sur l’affaire. L’homme part à la recherche de l’adolescent alors qu’il rechigne à s’occuper de son propre fils, Denis, seize ans, qui semble mêlé à un trafic de drogue. Yan Bellaile, professeur particulier de Dany, apprend la disparition de son ancien élève et propose ses services au commandant. Il s’intéresse de très près à l’enquête. De trop près peut-être… Acteurs François Visconti Vincent Cassel Yann Bellaile Romain Duris Solange Arnault Sandrine Kiberlain Lola Bellaile Élodie Bouchez Marc Charles Berling Chérifa Hafsia Herzi Marie Lauréna Thellier Sadek Sadek Gardienne prison Sabrina Aliane Actrice Deborah Grall Lili Christophe Tek Raphaël Arnault Jérôme Pouly Denis Visconti Félix Back Franck Stephan Wojtowicz Lolo Laurent Bur Scénariste Erick Zonca,Lou de Fanget Signolet D'après l'oeuvre de Dror Mishani Compositeur Rémi Boubal Superviseur musical My Melody Producteur Olivier Delbosc Producteur exécutif Christine de Jekel Producteur associé Emilien Bignon,Jacques-Henri Bronckart,Olivier Bronckart,Philippe Logie Directeur de la photographie Paolo Carnera Chef décorateur Frédéric Delrue Directrice du casting Annette Trumel,Stéphane Touitou 1er assistant réalisateur Jean-Sébastien Viguie Chef costumier Nathalie Benros Scripte Delina Pierre Photographe de plateau Nathalie Mazéas Régisseur général Marie-Eve Graviou-Dural Attachée de presse Laurence Granec,Vanessa Fröchen Production Curiosa Films Coproduction Films Distribution Anecdotes, Naissance du projet Fleuve noir est né de la volonté d'Erick Zonca de revenir à un film de genre après avoir réalisé le téléfilm Soldat blanc et laissé tomber un projet de film au récit trop complexe en termes de temporalité. Il a alors cherché un roman à adapter et s'est fait conseiller par des amis libraires quelques livres dont "Une disparition inquiétante" de l’Israélien Dror Mishani. Le metteur en scène se rappelle : "Avec ma coscénariste, Lou de Fanget Signolet, qui est aujourd’hui ma collaboratrice artistique, nous y avons vu la matière d’un film sombre, mais tout de même énergique, vivant, et qui posait une problématique familiale et affective complexe et violente, peut-être même insoutenable. Je savais qu’il faudrait changer la figure du policier, dans le roman il s’agit du commissaire Avraham, mais j’aimais qu’il y ait face à lui ce personnage de professeur qui se rêve romancier, et trouve dans la disparition de son jeune élève un fantasme d’écriture, et de puissance. Un raté qui dérape et qui donne, dans la noirceur, un peu de fantaisie à l’histoire. J’aimais aussi la façon dont il fait involontairement éclater la vérité." Depardieu remplacé Fleuve noir devait au départ voir Gérard Depardieu incarner le policier, mais l'acteur fut hospitalisé au troisième jour de tournage et laissa sa place à Vincent Cassel. Erick Zonca se souvient : "Vincent Cassel a accepté d’incarner le personnage principal, le commandant Visconti. Il est venu directement du Brésil, il a sauté à pieds joints dans l’histoire et a endossé du jour au lendemain les habits de ce commandant sans aucune préparation préalable." Une figure du genre Erick Zonca et la scénariste Lou de Fanget Signolet ont imaginé la figure du commandant Visconti en lui donnant tous les attributs du genre : c’est un flic désillusionné mais acharné à son boulot, imprégné de ses enquêtes, ce qui ne veut pas dire infaillible. Le premier explique : "C’est courant dans la police. Il boit trop, évidemment, et se révèle parfois terriblement dysfonctionnel. Notamment par rapport à sa propre famille, par rapport à son fils. Il a bien conscience qu’il manque à ses obligations paternelles mais plus encore, il sait qu’il éprouve un manque d’amour, un rejet presque viscéral vis à vis de cet adolescent qui le déçoit. Ce qui aura des conséquences et des répercutions sur l’enquête qu’il mène et qui justement porte sur la disparition d’un jeune de seize ans." Le chef-opérateur de "Gomorra" Erick Zonca a choisi de faire équipe avec le chef-opérateur italien Paolo Carnera, qui n’avait jamais travaillé en France et qui est le directeur photo de la série à succès Gomorra. Pour Fleuve noir, les deux hommes ont voulu donner au long métrage des couleurs dominantes jaunes ou vertes malgré le fait qu'il s'agisse d'un film noir. Une résidence graphique Erick Zonca et son équipe se sont beaucoup appuyés sur des décors naturels et ont eu la chance de trouver une résidence idéale pour le film, à proximité d’une forêt. Le cinéaste raconte : "La résidence était assez graphique, avec ces halls vitrés qu’on pouvait éclairer de nuit. Elle permettait des jeux de regards : le personnage de Romain qui épie ses voisins, etc." Retrouvailles Avec Fleuve noir, Vincent Cassel et Romain Duris se retrouvent 21 ans après Dobermann de Jan Kounen. Par ailleurs, Élodie Bouchez était l'une des deux héroïnes de La Vie rêvée des anges, premier long métrage réalisé par Erick Zonca. 2 caméras Erick Zonca a travaillé avec deux caméras, comme il l'avait fait sur Soldat blanc, parce qu’il y avait des scènes très spécifiques de foule ou d’explosion qui étaient difficiles à refaire. Travailler avec deux appareils permet également de dynamiser les séquences et d’alterner les points de vue. Il poursuit : "Sans faire de champ contrechamp pour autant : c’est ce qu’ils font à la télé, utiliser deux caméras pour aller plus vite, ça coince les acteurs. Mes deux caméras ne sont jamais frontalement opposées, elles ne doivent pas empêcher les déplacements de l’acteur dans l’espace. Tourner à plusieurs caméras, c’est le numérique qui a rendu ça possible : jusque-là, seuls les Américains pouvaient se le permettre." Caméras à l'épaule Comme Fleuve noir est un film où il y a beaucoup de face-à-face et de scènes d’interrogatoire, Erick Zonca tenait à dynamiser tout cela. Ainsi, les caméras qu'il a utilisées étaient le plus souvent portées à la main. "Je n’ai pas le temps de répéter des mouvements de travelling et mon cinéma n’est pas écrit comme ça. À l’époque de La Vie rêvée des anges, je m’occupais surtout des acteurs, et un peu des cadres qui restaient assez simples, mais j’ai appris peu à peu le pouvoir de la lumière. Aujourd’hui, mes personnages sont davantage du côté de la fiction que d’une étude réaliste. Julia était déjà comme un conte. Je ne vais pas au cinéma pour voir des faits divers", explique le metteur en scène.