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Colette Date de sortie 16 janvier 2019 (1h 52min) De Wash Westmoreland Genres Drame, Biopic Nationalités américain, britannique Synopsis 1893. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre… Acteurs Colette Keira Knightley Willy Dominic West Georgie Raoul-Duval Eleanor Tomlinson Missy Denise Gough Sido Fiona Shaw Jules Robert Pugh Polaire Aiysha Hart Pierre Veber Ray Panthaki Rachilde Rebecca Root Flossy Caroline Boulton Meg Shannon Tarbet Mme De Caillavet Arabella Weir Claudine Karen Gagnon Heckler Attila Árpa Comte Muffat Máté Haumann Directeur de l'hôtel Scott Alexander Young Gaston De Caillavet Jake Graf Salonite Katinka Egres Chanteuse d'opéra Kylie Watt Directeur du théâtre Roderick Hill Journaliste #1 Peter Schueller L'actrice secondaire Alexandra Szucs Jeanne De Caillavet Janine Harouni Matilde Sloan Thompson Wague Dickie Beau Lily Polina Litvak Schwob Alexander Weaver Ollendorff Julian Wadham Lotte Kinceler Virag Barany Bailiff Joe Geary Claudine jeune Dorcas Coppin Le joli coeur Nathanaël Bez Le photographe Mark Griffiths Le second chahuteur Alexis Latham Paul Héon Johnny K. Palmer Le serveur István Gyurity L'amante secrète Anita Gera Le prêtre Nick Scudamore Le passant David Shorter Scénariste Richard Glatzer,Wash Westmoreland,Rebecca Lenkiewicz Compositeur Thomas Adés Superviseur musical Karen Elliott Production Pamela Koffler,Christine Vachon,Elizabeth Karlsen,Stephen Woolley,Michel Litvak,Gary Michael Walters,Bruno Levy Coproducteur Dominic Buchanan,Ildiko Kemeny,Caroline Levy,David Minkowski,Lisa Zambri Producteur délégué Norman Merry,Mary Burke,Svetlana Metkina Directeur de la photographie Giles Nuttgens Monteuse Lucia Zucchetti Directeur artistique Katja Soltes Chef décoratrice Lisa Chugg,Nóra Talmaier Directrice du casting Susie Figgis Directeur de production Felícián Keresztes 1er assistant réalisateur Delphine Bertrand 1er assistant réalisateur Joe Geary Assistant réalisateur Tom Hashemi Costumière Andrea Flesch Cadreur Marci Ragályi 2ème assistant réalisateur Auriane Lacince,Benedek Nagy 1er assistant opérateur Ian Coffey 2ème assistant opérateur Maiya Rose Ingénieur du son Robert Farr Assistant son Tushar Manek Monteur son Stephen Griffiths,Andy Shelley Superviseur des effets spéciaux Gabor Kiszelly Effets spéciaux Adam Szlávy Superviseur des effets visuels Sheila Wickens Superviseur post-production Polly Duval Superviseur de production Joanne Dixon Concepteur de production Michael Carlin Chef coiffeur Jánosné Kajtár Chef maquilleur Szilvia Homolya Production Bold Films,Killer Films,Number 9 Films Ltd.,Stillking Films Anecdotes, En solo Colette est le premier long-métrage solo de Wash Westmoreland, qui jusque-là avait coréalisé tous ses films avec son compagnon Richard Glatzer, décédé des suites de la maladie de Charcot le 10 mars 2015. Colette au cinéma Les oeuvres de Colette ont été de nombreuses fois adaptées au cinéma, les plus connues étant Gigi de Vincente Minelli (1958) et Chéri de Stephen Frears (2009). L'écrivaine française a quant à elle été incarnée à l'écran par notamment Mathilda May dans Devenir Colette et par Marie Trintignant dans le téléfilm Colette, une femme libre réalisé en 2003 par sa mère Nadine Trintignant. Un long processus d'écriture L'écriture de Colette a commencé en France à l'été 2001 sous le titre de Colette et Willy. Richard Glatzer et Wash Westmoreland comptaient s'installer dans un appartement parisien prêté par un ami mais ils ont eu la désagréable surprise de découvrir une fois sur place que le logement avait été loué. Ils ont dû, faute de trouver mieux, se rabattre sur une maison de campagne qui s'est avérée être un manoir du XVe siècle en piteux état sans internet ni télévision. Totalement coupés du monde moderne, le duo a pu pondre une première version du scénario en une dizaine de jours. Mais l'écriture était loin d'être terminée : pas moins de vingt versions du script ont vu le jour en seize ans. Westmoreland se souvient : "Tous les ans, on essayait de resserrer l’intrigue parce qu’on avait une matière pléthorique et que, le plus souvent, la vie ne se résume pas à une sympathique construction en trois actes. Réussir à raconter l’histoire de manière à ce qu’elle se prête à une forme cinématographique a été une tâche immense". Une aide précieuse Lors de l'écriture de la première version du scénario, Richard Glatzer et Wash Westmoreland séjournaient dans un manoir prêté par un ami. Il s'est avéré que la tante de ce dernier était très proche d’Anne de Jouvenel… petite-fille de Colette ! Une aubaine pour le réalisateur : "Nous voilà ensuite à Paris en train de prendre une tasse de thé avec la baronne de Jouvenel. Nous avons sympathisé avec elle et elle a été emballée par notre projet : elle nous a autorisés officiellement à utiliser tous les textes de Colette qui figurent dans le scénario". Un film né dans la douleur Colette est né de l'intérêt que portait Richard Glatzer, partenaire et compagnon du réalisateur, à l'auteure française. En 1999, il s'est mis à lire des ouvrages sur elle et a émis l'idée d'en faire le sujet d'un film. Alors que Wash Westmoreland et Glatzer étaient sous le feu des projecteurs grâce à l'Oscar de Julianne Moore pour Still Alice, ils décident de s'atteler enfin à Colette. Malheureusement, Glatzer était hospitalisé et ne pouvait plus communiquer que via une application sur iPad de conversion de texte en son en utilisant un doigt de pied. Il décède peu de temps après. Pour Westmoreland, "C’était un moment très difficile et très sombre de ma vie, et j’étais dans une grande détresse, mais le film m’a donné un objectif auquel me raccrocher. J’ai pris la décision de faire Colette pour perpétuer sa mémoire, et je voulais m’appuyer sur la complicité artistique que j’avais nouée avec lui pour faire un film très moderne". Lorsque la productrice Elizabeth Karlsen conseille l'ajout d'un nouveau coscénariste pour finaliser le script, Westmoreland refuse catégoriquement avant de voir le nom de Rebecca Lenkiewicz, scénariste d'Ida : "J’avais tellement aimé Ida que j’ai eu envie de la rencontrer. J’étais à Los Angeles et Rebecca était à Londres, si bien qu’on a d’abord échangé par Skype pendant plusieurs mois. Mais chacun a aussitôt été sensible aux idées de l’autre. Elle a insufflé une énergie nouvelle au projet, mais aussi ses intuitions, et son point de vue de femme dont on avait un vrai besoin". Entretien express Le réalisateur avait Keira Knightley en tête dès le début pour le rôle de Colette et l'a rencontrée la première fois via FaceTime, alors qu'il était invité au Shanghai Film Festival. Il était alors minuit et il ne lui restait presque plus de batterie. En quelques minutes, il réussit à la convaincre de participer à l'aventure juste avant que son téléphone ne s'éteigne : "Je me suis retrouvé à fixer un écran noir dans ma main, stupéfait, en me répétant que je n’arrivais pas à croire ce qui venait de se passer. Car c’est tellement rare qu’une star de son envergure accepte de s’engager si rapidement… C’est donc un petit miracle qui s’est produit". Un casting qui bouscule les conventions Autour de Keira Knightley et Dominic West, le réalisateur a réuni un acteur transgenre pour interpréter un personnage cisgenre – Jake Graf dans le rôle de Gaston De Caillavet – et Rebecca Root, comédienne transgenre pour une femme cisgenre [la romancière Rachilde]. Il ajoute : "J’ai aussi engagé Ray Panthaki, Anglais d’origine asiatique, pour le personnage de Pierre Veber qui était blanc dans la réalité, et Johnny K Palmer, acteur noir, pour camper Paul Heon, une autre figure historique – et blanche. Encore une fois, ce n’est pas courant dans les oeuvres en costumes, même si c’est très fréquent dans l’autre sens ! Je me suis dit qu’à l’époque de Colette, on s’affranchissait des règles et des conventions sociales, et qu’on s’ouvrait au monde. Du coup, le casting du film devait s’en faire l’écho…. Et ça me semblait cohérent". Reconstituer Paris Les plans extérieurs ont été tournés à Paris mais la campagne française a été reconstituée dans les régions du Northamptonshire et de l’Oxfordshire. Faute de budget nécessaire pour tourner entièrement à Paris, l'équipe s'est également installée à Budapest où elle a tourné en décors naturels et dans les studios Origo. Le réalisateur explique : "Il se trouve qu’à la fin du XIXe siècle, Budapest s’est délibérément inspiré de Paris. À la fin des années 1890, les architectes ont redessiné la ville sur le modèle parisien, avec notamment l’avenue Andrassy, les « Champs-Élysées » de Budapest. Et en raison des difficultés économiques de la Hongrie, plusieurs sites n’étaient ni rénovés, ni rafraîchis, et c’était un atout majeur. Du coup, on a pu avoir accès à de très nombreux immeubles patriciens d’autrefois dont on s’est servi pour les intérieurs. Il y a même un Moulin Rouge à Budapest ! C’est une copie du Moulin Rouge de Paris, mais en deux fois moins grand. Cependant, il n’a pas été modernisé comme l’original, si bien qu’il correspondait parfaitement à nos besoins". Un tournage suffocant Si l'équipe était ravie de tourner en Hongrie, elle a toutefois souffert des fortes chaleurs. En effet, un épisode de canicule a frappé Budapest pendant l'été 2017. Les comédiens en costumes de tweed en ont particulièrement bavé, dont Dominic West qui portait en plus une combinaison rembourrée. Keira Knightley se souvient : "on a dû lui fabriquer un système rafraîchissant intégré : il devait se brancher à un sac qui propageait un liquide froid lui permettant de le maintenir au frais". Inspiration Wash Westmoreland affirme avoir été marqué par Max Ophüls, en particulier Le Plaisir et Madame De... : "Ses héroïnes semblent glisser avec fluidité. Au lieu de filmer une scène de bal en plan large, il s’attache à ses personnages qui se fraient un chemin à travers la foule. Je me suis dit que je voulais présenter l’univers de Colette de cette façon, en adoptant le point de vue de la protagoniste. Du coup, quand Colette se rend dans un salon à Paris pour la première fois, nous avons mis pas mal de temps à construire ce plan largement inspiré d’Ophüls, où on la voit déambuler dans cet espace et s’imprégner de tout ce qu’elle y découvre". Quant à la scène de danse du spectacle Rêve d'Egypte, l'inspiration est plutôt à chercher du côté de Metropolis et de la première apparition de la femme-robot à l'écran.
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