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Dernier amour Date de sortie 20 mars 2019 (1h 38min) De Benoît Jacquot Genres Drame, Historique, Romance Nationalité français Synopsis Au XVIIIe siècle, Casanova, connu pour son goût du plaisir et du jeu, arrive à Londres après avoir dû s’exiler. Dans cette ville dont il ignore tout, il rencontre à plusieurs reprises une jeune courtisane, la Charpillon, qui l’attire au point d’en oublier les autres femmes. Casanova est prêt à tout pour arriver à ses fins mais La Charpillon se dérobe toujours sous les prétextes les plus divers. Elle lui lance un défi, elle veut qu’il l’aime autant qu’il la désire. Acteurs Giacomo Casanova Vincent Lindon Marianne de Charpillon Stacy Martin La Cornelys Valeria Golino Cécile Julia Roy Hortense Stavenson Nancy Tate La mère de la Charpillon Anna Cottis Anna Hayley Carmichael Lord Pembroke Christian Erickson Claremont Nathan Willcocks Jarba Antonythasan Jesuthasan Scénariste Chantal Thomas,Jérôme Beaujour,Benoît Jacquot D'après l'oeuvre de Giacomo Casanova Compositeur Bruno Coulais Coproducteur Charles S. Cohen,Delphine Tomson,Jean-Pierre Dardenne,Luc Dardenne Producteur délégué Kristina Larsen,Jean-Pierre Guérin Directeur de la photographie Christophe Beaucarne Monteuse Julia Gregory Chef décoratrice Katia Wyszkop Directrice du casting Antoinette Boulat Directeur de production Albert Blasius 1er assistant réalisateur Antoine Santana Chef costumier Pascaline Chavanne Scripte Geneviève Dufour Ingénieur du son Pierre Mertens,Paul Heymans,Olivier Goinard Attaché de presse André-Paul Ricci,Tony Arnoux,Pablo Garcia-Fons Production Les Films du Lendemain,JPG Films Coproduction Wild Bunch,France 3 Cinéma,Les Films du Fleuve,Cohen Media Group Distributeur France (Sortie en salle) Diaphana Distribution Anecdotes, Casanova mon amour Le personnage historique de Casanova est déjà apparu de nombreuses fois au cinéma avant que Benoît Jacquot ne s'en empare. Dès 1927, le fameux séducteur était le héros d'un film réalisé par Alexandre Volkoff. Jean Boyer a également mis en scène Les Aventures de Casanova en 1946. La plus célèbre adaptation de la vie de l'écrivain et aventurier vénitien est sûrement celle réalisée par Fellini en 1976 avec Donald Sutherland dans le rôle-titre. En 2014, John Malkovich revêtait à son tour les habits du personnage dans Casanova Variations. Une vie de séducteur Dernier amour est tiré du livre écrit Giacomo Casanova, Histoire de ma vie. Benoît Jacquot a décidé d'intituler son film ainsi en référence à la relation entre Madame de Charpillon (Stacy Martin) et le séducteur (Vincent Lindon). "Ce fut son premier et son dernier amour", explique le metteur en scène. "Auparavant, il avait eu des amitiés, des complicités, peut-être aussi sans doute des relations amoureuses, mais pas d’amour-passion. La passion au sens étymologique, c’est le pathos, ce dont on souffre. Et à lire Histoire de ma vie, le livre de mémoires de Casanova, ce type d’amour lui était auparavant étranger." Lindon et Jacquot Benoît Jacquot retrouve son complice Vincent Lindon après 4 autres collaborations (Journal d’une femme de chambre (2015), Pas de scandale (1998), L'école de la chair (1998) et Le Septième ciel (1997). "Dès que Vincent a su que je pensais à un film sur Casanova, il s’est immédiatement porté volontaire avec une énergie incroyable. Le connaissant très bien amicalement et professionnellement, son activisme me rendait perplexe. Au départ, je ne voyais pas Vincent en Casanova : parce qu’il est français, costaud, avec une image virile, populaire, donc a priori à l’opposé de Casanova. J’ai eu du retard à me rendre à l’évidence que ça fonctionnerait", avoue le cinéaste. Incarner Casanova Benoît Jacquot et Vincent Lindon ont beaucoup travaillé la gestuelle, la façon d’être au XVIIIème : comment porter le costume, la perruque, des bas, des talons, des bagues plein les doigts, comment adopter une gestuelle qui n’est pas du tout celle du grand acteur français type Gabin ou Ventura dans laquelle s’inscrit Lindon. "Pour lui, c’était une gageure et pour moi, c’était très intéressant à filmer", déclare le réalisateur. De Nymphomaniac à Casanova Benoît Jacquot a découvert l'incandescente Stacy Martin (Madame de Charpillon) dans Nymphomaniac de Lars Von Trier. "Elle m’avait frappé par son aplomb, son innocence insolente, son aisance à montrer ce que généralement on ne montre pas. Ensuite, il me fallait une actrice qui vienne d’ailleurs et qui soit francophone, ce qui l’imposait parmi toutes celles à qui on avait pensé. Et puis je l’ai rencontrée, et je l’ai trouvée tellement humble, correspondant à ce qu’on espère qu’un acteur ou une actrice sera, c’est-à-dire avant tout au service du film, sans idée préconçue. Elle se présentait disponible, perméable à tout ce qui pourrait survenir durant le tournage, et j’ai immédiatement pensé qu’elle serait très bien. Et puis très vite, Stacy et Vincent Lindon ont compris qu’ils ne feraient rien de bon l’un sans l’autre." Filmer le sexe Aborder un film sur Casanova pose inévitablement la question du tournage de scènes de sexe. Benoît Jacquot expose sa vision : "Le régime du film et de cette histoire, c’est : on s’approche de l’érotisme mais on ne va pas au bout. J’aime que le film soit dans la même démarche que la Charpillon. Mais pour dire le fond de ma pensée, je n’aime pas spécialement filmer les scènes de baise, je n’aime pas demander aux acteurs de le faire. Si eux le veulent, alors ça m’intéresse de les filmer, mais sinon… Quand on tourne des scènes de nudité, je suis généralement dans la pièce à côté et je laisse le chef op’ faire ce qu’il a à faire. Ce n’est pas de la pudibonderie, je ne suis jamais gêné pour moi mais plutôt pour ceux que je filme." Casanova et #MeToo Selon Benoît Jacquot, l’idée de faire ce film était déjà présente avant l'affaire Harvey Weinstein et le mouvement #MeToo. "Tous mes films parlent des rapports hommes-femmes. La part féminine est largement majoritaire dans ma filmographie, les femmes étant presque toujours les figures principales de mes films. Je pourrais dire comme Flaubert avec Mme Bovary, les héroïnes de mes films, c’est moi. Après, chacun et chacune peut dire et penser ce qu’il ou elle veut, ça ne me gêne pas. La guerre des sexes, ou l’impasse sexuelle comme le formulait Lacan, ça a toujours existé et ce qui se passe en ce moment en est un nouvel épisode. En l’occurrence, Dernier amour montre un homme profondément défait par une femme qui se refuse à lui."