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ILLUSIONS PERDUES 20 octobre 2021 en salle / 2h 30min / Drame , Historique De Xavier Giannoli Par Xavier Giannoli , Honoré de Balzac SYNOPSIS Lucien est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle. Il a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il quitte l’imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Bientôt livré à lui-même dans la ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses d’un monde voué à la loi du profit et des faux-semblants. Une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. Il va aimer, il va souffrir, et survivre à ses illusions. SCÉNARISTES Scénariste Xavier Giannoli Adaptateur Xavier Giannoli D'après l'oeuvre de Honoré de Balzac Dialoguiste Xavier Giannoli Adaptateur Jacques Fieschi Dialoguiste Jacques Fieschi ACTEURS Lucien de Rubempré enjamin Voisin Louise Cécile de France Etienne Lousteau Vincent Lacoste Nathan d'Anastazio Xavier Dolan Coralie Salomé Dewaels Marquise d'Espard Jeanne Balibar Dauriat Gérard Depardieu Baron du Châtelet André Marcon Finot Louis-Do de Lencquesaing Singali Jean-François Stévenin Florine Candice Bouchet Camusot Jean-Marie Frin Bérénice Isabelle De Hertogh Matifat Saïd Amadis Henri de Marsay Edouard Michelon Antiochus Raphaël Magnabosco Ev Maryne Bertieaux Alexis Barbosa Michèle Clément Manon Crépel Arnaud Toussaint Arnaud de Montlivaut Thibault Fraisse Estelle Baldassin La logeuse Sandrine Molaro Le directeur du Bas Rouge Benoît Tachoires Le directeur Bérénice Patrick Pessis Bargeton Jean-Paul Muel Le généalogiste Pierre Poirot La cliente du Véfour Gaëlle Lebert La domestique Caroline Gaget Le contrôleur opéra Armand Eloi Le directeur du 'Réveil' Jean-Paul Bordes Le portier contrôleur Bas Rouge Julien Sibre L'Argentin Eric Guého La chanteuse artiste lyrique Capucine Daumas Superviseur musical Varda Kakon Producteur Olivier Delbosc Producteur délégué Adrian Politowski Coproducteur Cédric Iland Producteur exécutif Christine de Jekel Producteur associé Emilien Bignon Coproducteur Sylvain Goldberg Producteur Sidonie Dumas Producteur des effets visuels Georges Demetrau Directeur du casting Michaël Laguens Directeur de production Pascal Bonnet Choregraphe Corinne Devaux-Daumas Ingénieur du son Renaud Musy Assistant maquillage Mathilde Humea Superviseur des effets visuels Arnaud Fouquet 3ème assistant réalisateur Alice Dautcourt Directeur de la photographie Christophe Beaucarne 1er assistant réalisateur Mathieu Schiffman Chef décorateur Riton Dupire-Clément Régisseur général Johanna Colbock Scripte Céline Savoldelli Superviseur post-production Susana Antunes Etalonneur Richard Deusy Chef monteur Cyril Nakache Monteur Riwanon Le Beller Régisseur adjoint Sonia Leval Chargé de production Valentine Kervagoret 2ème assistant opérateur Bertrand Faucounau Mixage François Musy Coordinateur des combats Patrick Cauderlier Chef costumier Pierre-Jean Larroque 1er assistant opérateur Luc Pallet Directeur artistique Etienne Rohde Assistant monteur Ludovic Talnet 2ème assistant réalisateur Julie Richard Assistant directeur artistique Elise Tulli Superviseur des effets visuels Julien Meesters 3ème assistant réalisateur Hugo Colboc Directeur artistique Bruno Via Ingénieur du son Didier Lozahic Régisseur général Sarah Leres 2ème assistant réalisateur Florence Ortiz 3ème assistant réalisateur Marc Aymonin Attaché de presse André-Paul Ricci,Tony Arnoux,Pablo Garcia-Fons CoProduction France 3 Cinéma Production France 3 Cinéma Distribution Gaumont Distribution CoProduction UMedia,Pictanovo Région Hauts de France,Gabriel Inc. Production Curiosa Films necdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Illusions Perdues" et de son tournage ! La découverte du roman C’est vers l’âge de 20 ans que Xavier Giannoli, alors étudiant en Lettres, a découvert le roman d’Honoré de Balzac. Il envisageait déjà d'en faire une adaptation : « J’étais allé à la Sorbonne pour être dans le quartier des cinémas. Je ne savais pas encore comment mais je voulais consacrer ma vie au cinéma. Tout revenait au cinéma, d’une manière ou d’une autre… J’ai alors commencé à accumuler des notes, des références visuelles, des études de critiques marxistes ou au contraire d’esthètes réactionnaires, car les critiques de tous bords ont voulu récupérer Balzac. » Travail d’adaptation Xavier Giannoli ne voulait pas se contenter de transposer tel quel le roman de Balzac en film : « L’art se nourrit de ce qu’il brûle. Le cinéma est par nature la transfiguration d’une réalité ou d’un livre. Sinon à quoi bon ? » Après avoir exploré le livre et son histoire pendant des années, le réalisateur a ressenti le besoin de s’en libérer. Il a décidé de se concentrer sur la deuxième partie du roman, Un Grand homme de Province à Paris, et souligne la contribution de Jacques Fieschi au scénario : « Il m’a apporté une approche sensible des personnages, m’a aidé à humaniser leurs relations quand Balzac me paraissait trop moqueur et punitif. » Un personnage manquant à l’appel Xavier Giannoli a décidé de ne pas faire apparaître le personnage intègre de Daniel d’Arthez : « Dans le roman, Rubempré est un moment tiraillé entre Lousteau et d’Arthez, entre le vice et la vertu, mais je trouvais cette distribution dramatique trop facile dans un film, trop didactique. Et puis filmer la simple vertu m’ennuyait... » L’esprit de d’Arthez circule cependant à travers d’autres personnages, qui tentent de mettre en garde Rubempré des dangers qui l’entourent. L’importance de la musique C’est par le biais de la musique que le réalisateur s’est replongé dans le livre : « C’est en écoutant beaucoup de musique que j’ai senti le roman devenir du cinéma. C’est la musique qui m’a ramené à ce qui se cherche au-delà des mots dans le travail du cinéma, surtout quand il s’agit d’une adaptation littéraire. » Il détaille ce processus : « J’écoutais aussi et surtout le concerto pour 4 pianos et orchestre de Bach, son incroyable architecture « choral » où les thèmes semblent dialoguer d’un piano à l’autre. Je pensais à tous ces personnages, à l’harmonie qu’il fallait trouver dans l’adaptation pour nouer toutes ces lignes de vie, toutes ces voix, tous ces tons, le tragique et le comique. C’est ainsi que le « mouvement » s’est imposé, la sensation très physique du mouvement, qu’il soit musical ou simplement celui des corps dans les salons, dans les différents quartiers de Paris mais aussi le grand mouvement d’une civilisation en pleine mutation. Il fallait exprimer cette vitesse et ce mouvement, en faire un enjeu de mise en scène. » Reconstituer le Paris de la Restauration Xavier Giannoli s’est battu pour tourner à Paris et tenait à filmer autant que possible dans des décors « réels » : « Le projet, c’était aussi de rendre hommage à « la splendeur française », son esprit, sa langue, comme ses étoffes et ses espaces. Tout cela est la même expression d’une civilisation magnifique, faut-il le rappeler ? » Il a tourné avec des objectifs très particuliers qui déforment discrètement les perspectives, assombrissent parfois les bords de l’écran. Cela lui a permis d’ajouter à sa vision réaliste un décalage, une vision poétique, presque fantastique, renvoyant au regard de Lucien qui découvre l’envers du décor. Un Rubempré indiscutable Le choix de Benjamin Voisin pour incarner le protagoniste principal d’Illusions perdues a été une évidence pour Xavier Giannoli : « Il avait une innocence sans mièvrerie, une sensualité sans vulgarité, une diction d’époque sans effort. Une évidence de cinéma où le moindre geste à une grâce sans calcul. Il était Rubempré, un Rubempré moderne. Tout s’incarnait... Il suffit de voir son assurance face à Depardieu. C’est le même métal. C’est animal. » La création de Nathan Le personnage de Nathan a été créé pour le film. Il condense trois personnages du roman : Raoul Nathan, journaliste intrigant ; Daniel d’Arthez, écrivain profond qui préfère à la compromission une vie difficile consacrée au travail ; Melchior de Canalis, poète mondain à succès, reçu dans les salons de l’aristocratie. Le réalisateur souhaitait pour ce rôle « un artiste, une icône. Un musicien, un écrivain… ou pourquoi pas un cinéaste. » C’est Xavier Dolan qui a été choisi : « Il a une énergie très pure et une intelligence hors du commun. Il a été enthousiaste en lisant le scénario, en a tout de suite compris les enjeux, à commencer par la place de l’artiste dans ce monde, la vanité et le goût de la beauté, malgré tout... Notre relation a été complice et concentrée, jusqu’à l’énorme travail de voix du narrateur qui éclaire le film de son ironie et de son humanité. »
Sylvie