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Le parfum vert 21 décembre 2022 en salle / 1h 41min / Comédie, Policier De Nicolas Pariser Par Nicolas Pariser SYNOPSIS En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, il cherchera à élucider ce mystère au cours d'un voyage très mouvementé en Europe. ACTEURS Claire Sandrine Kiberlain Martin Vincent Lacoste Hartz Rüdiger Vogler Louise Léonie Simaga Aimé Arieh Worthalter Caroline Jenna Thiam Père dans le train Alexandre Steiger Carla Lucie Gallo Vlad Pascal Rénéric Fanch Thomas Chabrol Compositeur Benjamin Esdraffo Producteur Emmanuel Agneray Chef costumier Nathalie Raoul 1er assistant réalisateur Valérie Roucher Directeur de la photographie Sébastien Buchmann Chef maquilleur Christophe Oliveira Ingénieur du son Fabrice Osinski Chef monteur Christel Dewynter Chef décorateur Florian Sanson Directeur de production Sébastien Autret Chef coiffeur Frédéric Souquet Ingénieur du son Jérémy Hassid,Alek Goosse CoProduction France 2 Cinéma Production Bizibi CoProduction Versus Production InternationalDistributionExports Orange Studio Distribution Diaphana Distribution Anecdotes, Naissance du projet Parfum vert a commencé à prendre forme lorsque Nicolas Pariser s'est replongé dans la lecture des albums de Tintin, qu'il avait déjà lus à plusieurs périodes importantes de sa vie. En les relisant, il a arrêté de les envisager comme un corpus uniforme pour les voir comme une suite de livres (très) inégaux. Le metteur en scène se rappelle : "J’ai réalisé que ceux qui me touchaient le plus étaient les Tintin des années 30. Ils ont pour particularité d’avoir une veine comique avec un fond politique, voire géopolitique, qui se nourrit de l’actualité de ces années-là. Surtout, en relisant Le Sceptre d’Ottokar (1939), j’ai beaucoup pensé à Une femme disparaît (1938, Alfred Hitchcock)." "Ce sont deux œuvres qui révèlent une véritable inquiétude quant à la marche du monde, une angoisse liée aux événements européens. Je me suis alors demandé si Hergé connaissait Hitchcock. Renseignements pris, j’ai cru comprendre que oui, mais l’inverse n’était sans doute pas possible : à l’époque, Tintin était un phénomène belgo-belge." Projet avorté, mais... Nicolas Pariser a étudié pendant des mois la structure des films anglais de Hitchcock et a imaginé un projet qui en aurait été un pastiche, déjà avec Vincent Lacoste dans le rôle principal : "Cela se passait en Angleterre en juin 1939 mais je ne suis pas parvenu à trouver une nécessité à cet exercice de style et puis le film était atrocement cher. "J’ai donc abandonné ce projet mais une idée graphique persistait : celle de Vincent Lacoste en Michael Redgrave dans Une femme disparaît ou en Derrick de Marney dans Jeune et innocent (1937). J’avais du mal à me défaire de cette image de Vincent Lacoste en tweed, pantalon golf, en train de courir dans la campagne anglaise." Un point commun Nicolas Pariser a remarqué qu’il y avait quelque chose de caractéristique chez Hitchcock et Hergé : dans les années 1930, leurs œuvres parlent de la montée du fascisme et du nationalisme mais sans jamais évoquer la question de l’antisémitisme. Le réalisateur confie : "Ce sont deux artistes catholiques qui pressentent la déflagration future en ne voyant simplement pas ce problème. En fait, pour Hergé c’est un peu inexact et surtout très accablant : il y a des Juifs dans ses albums mais ce sont presque toujours des caricatures antisémites." "Chez Hitchcock, à ma connaissance, il n’y a pas de Juifs du tout. Après avoir identifié ce point aveugle, je me suis demandé ce que cela donnerait de mettre des personnages juifs au milieu d’un récit d’espionnage de type « hitchcocko-hergéen »." "Le projet trouvait sa nécessité avec cette idée : plonger deux personnages juifs dans l’Europe tourmentée du XXIème siècle. Je voulais essayer de filmer l’Europe comme un territoire qui, historiquement et politiquement, existe et qui n’est pas juste une lubie de néo-libéraux post démocratiques." "Entremêler Hitchcock et Hergé m’offrait un point de départ : la comédie d’espionnage. Et cela m’intéressait de « mettre le paquet » sur ces codes-là. Puis, au fur et à mesure que le récit se déploie, il fallait m’en éloigner, que ces références ne soient plus du tout le moteur de la fiction."
Sylvie