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UNE NUIT De Alex Lutz Par Alex Lutz, Karin Viard Ce film est présenté en hors compétition et en clôture du Certain Regard au Festival de Cannes 2023. SYNOPSIS Paris, métro bondé, un soir comme les autres. Une femme bouscule un homme, ils se disputent. Très vite le courant électrique se transforme… en désir brûlant. Les deux inconnus sortent de la rame et font l’amour dans la cabine d’un photomaton. La nuit, désormais, leur appartient. Dans ce Paris aux rues désertées, aux heures étirées, faudra-t-il se dire au revoir ? SCÉNARISTES Scénariste Alex Lutz,Karin Viard,Hadrien Bichet ACTEURS Aymeric Alex Lutz Nathalie Karin Viard Alain Jérôme Pouly Jolène Noémie De Lattre Tenancière du club Kenza Fortas Directrice du cirque Nicole Calfan Compositeur Vincent Blanchard Producteur associé Alex Lutz Coproducteur Jacques-Henri Bronckart Producteur délégué Didar Domehri Producteur associé Karin Viard Chef électricien Marianne Lamour 1er assistant réalisateur Hadrien Bichet Chef coiffeur Stéphane Malheu Coordinateur Post-Production Gaëlle Godard-Blossier Chef monteur Monica Coleman Ingénieur du son Yves-Marie Omnes Chef maquilleur Lisa Schonker Directeur de production Thomas Santucci Chef costumier Amandine Cros Régisseur général Florence Tanguy Chef décorateur Aurélien Maillé Directeur de la photographie Éponine Momenceau Mixage Stéphane Thiébaut Directeur du casting Angélique Luisi Attaché de presse Linda Marasco Distribution StudioCanal InternationalDistributionExports StudioCanal CoProduction Versus Production Production Maneki Films Anecdotes Une dispute dans le métro Le projet, antérieur à Guy (2018), est né lorsque Alex Lutz a assisté à une dispute entre une femme qui est entrée en trombe dans une rame de métro et un homme qu’elle a bousculé. Le réalisateur se rappelle : "Ils se sont engueulés pendant plusieurs minutes et leur engueulade était pleine de charme. J’en ai repris certains éléments dans le film, comme leur échange à propos de la manière de dire pardon et quand elle lui demande s’il est de la police du ton. On était plusieurs dans la rame à se regarder, un peu amusés car au fond leur rhétorique était marrante, au point qu’on trouvait qu’ils avaient l’air de se plaire. J’ai noté cela dans un carnet." Karin Viard dit oui Alex Lutz a proposé le projet à Karin Viard à la cérémonie des César de 2019 : "Je lui ai parlé du projet, à savoir questionner le couple le temps d’une nuit, à partir d’une engueulade et d’une étreinte, tout en ayant en tête l’ordre des séquences. Je lui ai dit que je souhaitais le faire dans une légèreté technique, dans un temps de tournage réduit. Et puis Guy a fait son chemin, suivi de plusieurs rôles comme acteur, la reprise de mon spectacle aux Folies Bergère..." "Pendant ce temps, j’ai trouvé la fin du film et surtout l’arche globale de l’histoire, avec ce twist qui nous révèle des choses sur eux. Comme ce couple fait tout d’entrée de jeu, à savoir se dis- puter et faire l’amour, la suite, malgré leur vou- voiement, instaurait une familiarité qui m’intéressait, à travers les moments où elle affleure ou est absente. Ce qui m’a donné la clé de la fin qui change la donne", se remémore le metteur en scène. Devant et derrière la caméra A l'origine, Alex Lutz n'avait pas en tête de jouer le personnage principal : "Même pour Guy, à un moment je me suis dit : pas moi. Et en même temps, je sais le faire, ça, ces histoires-là. Ce qui ne veut pas dire que tout ce que je vais écrire, je le jouerai. J’ai des envies d’écrire pour d’autres gens, juste pour eux et de les réaliser. Outre les films que je veux réaliser, j’ai des propositions d’acteur, on pense à moi, mais raisonnablement, pas exagérément..." "Puisque j’écris et je réalise, j’en profite aussi pour m’offrir des rôles que j’ai bien envie de jouer. Et là, pour Une nuit, de jouer le personnage d’un couple. Plein de choses sont inversées, le récit, l’âge... Ayant un peu marre qu’on me mette en tant qu’acteur avec des filles qui ont 25 ans de moins que moi. Et là, avec Karin Viard, ça marche très bien." Postes principaux Alex Lutz a refait appel au directeur de la photographie à Hadrien Bichet, qui avait collaboré avec lui sur Guy, où il était le premier assistant à la réalisation. Le réalisateur explique au sujet du reste de l'équipe : "Thomas Santucci, directeur de production de Guy a aussi fait partie de l’équipe de Une nuit. Mathieu Le Bothlan qui avait fait la très belle image de Guy, et qui est surtout un cadreur, très rapide dans son travail, n’était pas disponible." "Hadrien m’a alors conseillé Éponine Momenceau, qui a fait la photo de Dheepan (2015) de Jacques Audiard, où j’avais apprécié son usage d’une lumière sombre. Pour le tournage, en fonction de chaque scène, ce qui était au fond l’avantage de ce scénario, on travaillait au rythme de un soir, un lieu. 14 jours, c’est une gageure, mais cela reste envisageable s’il y a moins de séquences." Cannes 2023 Ce film est présenté en hors compétition et en clôture du Certain Regard au Festival de Cannes 2023. Tournage à Paris La scène de la soirée avec les étudiants a été tournée en deux soirs au même endroit, le magasin de meubles en un seul, avec un peu de scène de rue à côté. Les lieux n’étaient pas très éloignés les uns des autres, ce qui était pratique pour les déplacements de l’équipe. Alex Lutz précise : "Quant au 16ème arrondissement, à part le pont Bir Hakeim, c’est une partie de Paris qu’on ne voit plus tellement au cinéma, comme le vestige d’une époque qui n’existe plus, une sorte de Paris poussière tout en étant très esthétique. Pour filmer l’errance la nuit, avec pratiquement personne dans les rues, le quartier est réaliste. Il n’y a pas à vider les rues, elles le sont déjà. C’est très dortoir tout en dégageant une certaine poésie." La question du temps Dans Guy, le thème central est le vieillissement. Le personnage du joueur de tennis du 5ème Set est lui aussi rattrapé par le temps. Dans Une nuit, une autre usure est explorée, celle du couple (dans un temps très court). Alex Lutz développe : "Plus qu’un sujet, c’est une matière que j’affectionne. Je ne m’en rends pas compte mais c’est lorsqu’on me le dit... Même « Catherine et Liliane », deux nanas entre deux âges, un pied dans le 20ème siècle, l’autre dans le 21ème, ce qui les rend un peu datées dans cette salle de rédaction branchée." "La question du temps, de ce qu’on en fait, de ce qu’on loupe, de ce qu’on gagne est pour moi une matière infinie de scénario, d’histoires à raconter. Et d’incarnation, de jeu pour le comédien. Avec cette matière, tu peux tout travailler. Dans n’importe quel rôle, à partir de la façon dont le temps impacte le personnage, tu peux faire beaucoup de choses, comme avec de la glaise."