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Paradis Paris 12 juin 2024 en salle 1h 49min Comédie, Drame De Marjane Satrapi Par Marie Madinier, Marjane Satrapi Synopsis Tout public avec avertissement Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui. Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ? Scénariste Marie Madinier Scénariste Marjane Satrapi Acteurs Rossy de Palma Dolorès André Dussollier Edouard Emmard Eduardo Noriega Rafael Turina Ben Aldridge Mike Gwendal Marimoutou Badou Monica Bellucci Giovanna Bianchi Roschdy Zem Jean Paul Alex Lutz Xavier Martina García Gloria Charline Balu-Emane Marie-Cerise Thomas Bernier Le ravisseur Charlotte Dauphin Christine Roméo Grialou Aidan Webster Pascal Ternisien Laurent Ines Gaudin Prat Mathilda Alonso Venegas Flores Fernando Shane Woodward Tom Hall Béatrice Costantini Agent artistique Eric Naggar Monsieur Perrin Laurent Mothe Chef service morgue Guillaume Bouchède Psychiatre Maris-Cerise Michel Delcampo Docteur Durrieux Lisa Ray-Jacobs Directrice de casting Renaud Leymans Jack Joe Sheridan Chef maquilleur Marjane Satrapi Réalisatrice film d'action Julien Bleitrach Guillaume Stéphane de Oliveira Pascal Lengagne Compositeur Marjane Satrapi Coproducteur Isaac Sharry Producteur délégué François-Xavier Decraene Producteur exécutif Mattias Ripa Producteur exécutif Amélie Melkonian Producteur exécutif Simon Poupard Ingénieur du son Stéphane Roche Chef monteur Florian Sanson Concepteur de production Dylan Talleux 1er assistant réalisateur Ursula Paredes Choto Chef costumier Delphine Jaffart Chef maquilleur Maxime Alexandre Directeur de la photographie Charles Jodoin-Keaton Scripte Stéphane Malheu Chef coiffeur Grégory Bruneau Régisseur général Pascaline Chavanne Chef costumier Pierre-Jean Labrusse Ingénieur du son Jean-Paul Mugel Ingénieur du son StudioCanal International DistributionExports Vito Films Production Marjane Satrapi Films CoProduction Charlotte Dauphin Films CoProduction StudioCanal Distribution Anecdotes, Face à la mort... Marjane Satrapi a porté l’idée de ce film pendant plus de dix ans. La cinéaste a ensuite traversé une terrible épreuve et s'est retrouvée face à la mort. Elle se rappelle : "Alors je me suis dit : 'Vivons la vie tant qu’il y a de l’air dans nos poumons.' Ce film est donc devenu une nécessité. Je me suis rendu compte que de se laisser aller à la tristesse et au cynisme était une posture et surtout le choix de la lâcheté. Il en faut du courage pour vivre." "Ce projet avait autre chose d’important et c’est Monica [Bellucci] qui me l’a fait remarquer. Elle m’a dit : 'Paradis Paris est un film politique parce que dans ce monde où on dit que l’on ne peut pas vivre ensemble, il affirme qu’on le peut'. Aujourd’hui, dès qu’on parle de la mixité, on parle de la religion, de la banlieue qui viendrait tout casser à Paris, etc. Alors que la mixité sociale, c’est aussi les différentes classes et les diverses cultures qui se côtoient." "Ce Paris ouvert et international, on n’en parle presque jamais. Marchez quelques minutes dans Paris et vous entendrez une multitude de langues ! On vit dans la plus cosmopolite et la plus belle des villes. Il y a de quoi la célébrer." Film choral Paradis Paris est un film choral et toutes les histoires qui le composent sont basées sur des histoires réelles. Marjane Satrapi note : "Un jour on a appelé la femme de mon grand-oncle pour lui annoncer qu’il était mort – un accident, 42 fractures quand même. Elle a pris la voiture, a fait Téhéran-Ispahan en 5 heures. Son mari gisait à la morgue. Quand ils ont ouvert le tiroir, il s’est soudain redressé en hurlant le nom de sa femme. Elle est tombée dans les pommes." "La plupart des histoires ne sont pas inventées même si dans la fiction, il faut toujours s’arranger avec la vérité. Ma femme de ménage est colombienne et j’ai été aux 15 ans de sa fille dont je suis la marraine." Côté photographie À la photographie, Marjane Satrapi a engagé Maxime Alexandre, un chef opérateur avec qui elle avait déjà collaboré sur The Voices et qui travaille souvent sur des films d’horreur et de genre. La réalisatrice justifie ce choix : "Maxime et moi avons le même âge, on pleure et on rit des mêmes choses et surtout on a le même sens esthétique. On est très complices et quand on s’entend bien avec quelqu’un, on le garde. Stéphane Roche est mon monteur depuis Persepolis par exemple, il connait ma grammaire. Pourquoi aller voir ailleurs ?" "Quand je filme Paris, ni lui, ni moi n’avons envie d’enlever les échafaudages et les poubelles car ça participe aussi de sa beauté. Nous aimons le beau. Je n’ai jamais pensé que l’Art est une copie de la réalité. L’Art est une recherche de la vérité à travers le prisme de la beauté. C’est une interprétation de la réalité." Un dispositif léger Tourner à Paris étant difficile, Marjane Satrapi a opté pour un dispositif léger : "Nous avions deux machinos, trois électros. Pas de grue. Une dolly... Par exemple, un jour où l’on tournait avec André Dussollier dans la foule, on a décidé de ne pas sortir la perche car dès que les gens voient une perche, ils savent qu’il y a un tournage. On a tourné en nous faisant oublier. En revanche, si vous voulez tout maîtriser, Paris est un enfer. Plus le temps passe, plus j’avance en âge et plus j’aime perdre le contrôle. L’inattendu est si excitant", se rappelle la réalisatrice. Caméo ! Marjane Satrapi effectue un caméo dans le film, en jouant la réalisatrice d'un film d’action. Elle explique pour quelle raison : "Pour moi c’était d’abord par souci économique. Quand vous devez faire un film avec le budget que nous avions, chaque sou compte. Je n’allais pas demander à un confrère de le faire à ma place. J’en ai fait un petit personnage détestable car au cinéma les méchants et les vilains sont ceux que je préfère. Le plus incroyable c’est qu’il a suffi d’une frange pour que j’aie l’air d’une connasse !" "On était dans la loge pour me poser la perruque et l’acteur qui joue le chef maquilleur m’a dit : ‘Marjane, tu as l’air si méchante !’. Je ne pensais pas qu’une petite frange ferait de moi une telle salope. Ça ne tient à rien !"