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ON HER MAJESTY'S SECRET SERVICE (Au service secret de sa majesté) 1969. Eon Production, durée :130mn Panavision Technicolor Prod. : Harry Saltzman et Albert R. Broccoli. Réal. : Peter Hunt Scé. : Richard Maibaum d'après le roman de Ian Fleming Dial :Job Stewart Dir. Photo : Michael Reeed. Dir. Art :Bob Laing Mus : John Barry Eff. Spé. :Ron Drinkwater et John Stears Distribution : Artistes associés. Sortie à Paris 17 décembre 1969. Int. - Georges Lazenby (James Bond) , Diana Rigg ( Tracy), Telly Savalas ( Blofeld), Illse Steppal (Irma Bunt), Gabriele Ferzetti (Draco), Yuri Borienko (Ggrunther), Bernard Horsfall (Campbell), George Baker (Sir Hilary Bray), Bernard Lee (" M "), Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Desmond Llewelyn (" Q "), angela Scoular ( Ruby), Catherina Von Schell ( Nancy). Notes : en y réfléchissant on constate que le meurtre de Tracy se trouve en accord parfait avec l'idéologie des films précédents. Le cinéma tue la femme mariée, c'est à dire l'alinéation conjugale et familliale, le gazon tondu et la maison tranquille de la monotonie journalière. En ce sens " au service secret de sa Majesté " est l'un des films les plus représentatifs de la série. Un nouveau James Bond pour Au Service Secret de Sa Majesté -George Lazen-by -, Exotisme de la Suisse. Chalet mystérieux dans la montagne neigeuse et dangereuses pistes de ski. C'est que le SPECTRE menace le monde entier d'une épidémie mortelle. Pour renouveler son impact, le mythe joue à fond sur la misogynie. Le chalet laboratoire est peuplé par de superbes femmes-objet de nations différentes. Comme pour un concours de Miss Monde. Elles sont destinée à porter dans leur pays d'origine quelques virus apocalyptiques. C'est le règne des James Bond's Girls, nouvelles entités érotiques, qui trouveront leur Panthéon dans les page, attractives de Play Boy. Mais ce film contient la séquence la plus significative de la série : le rêve d'indépendance symbolisé par le célibat immuable de 007 est subitement menacé. Personne n'en croit ses yeux et ses oreilles : James Bond tombe si sincè-rement amou-reux, qu'il se marie. Les jeunes époux s'éloignent dans leur voiture peinturlurée et enrubannée. Consternation dans la salle parmi, les inconditionnels du superman mysogine. On a voulu voir dans l'avalanche des Bond Girls qui ont déferlé de film en film le signe indiscutable du machisme du héros. Comment expliquer alors le succès de la série auprès du public féminin aussi ? C'est que Bond, lorsqu'il multiplie ses " conquêtes ", n'obéit pas vraiment à un désir profond. Il n'a avec les femmes que les rapports que son métier d'agent secret lui permet d'avoir. On ne peut être en même temps au service de la Reine (cf. le titre) et au service d'une autre femme. D'ailleurs, dans le finale où tout explose, Bond ne combat pas les méchants en ayant pour alliés des agents anglais ou anglo-saxons, mais les hommes de main de son beau-père un peu truand. Heureusement le SPECTRE n'est pas mort, et de sa voiture il tire à bout il tire à bout portant. La toute nouvelle madame Bond s'effondre, foudroyée par une balle reçue en plein front. Beau cadavre en robe de mariée. Ouf, on respire. Le mythe revient de loin. . Et l'agent 007 n'a plus qu'à repartir pour de nouvelles aventures amoureuses brèves, si brèves. Exit Sean Connery, George Lazenby, acteur australien inconnu, le remplace. Le scénario est de qualité, la mise en scène est alerte, mais les spectateurs n'acceptent pas ce nouveau Bond. Dommage, le résultat ne manque pas d'intérêt et le film gagne à être revu.