La surface utilisée par une éolienne reste quasiment intégralement
utilisable pour un autre usage. L'énergie éolienne est compatible avec
les autres activités humaines, industrielle et agricole notamment. Des
prototypes sont compatibles avec l'habitat urbain.
Par contre, la question de la quantité d'énergie qui peut être fournie
(par rapport à la consommation actuelle et future) avec la surface
disponible est posée.
Les éoliennes actuelles nécessitent une importante surface au sol,
imposée par la rotation nécessaire en fonction de la direction du vent,
par la taille des pales, par l’interférence entre éoliennes voisines sur le
flux de vent, par mesure de sécurité en cas de chute. Elles
permettent une densité d'environ 10 MW.
km-1, soit
10 W.m
-², et
produisent environ 2kWh/an par W, ce qui implique un besoin de
l'ordre de 50 km² par TWh ; en théorie, (moyennant la disponibilité de
capacité de stockage suffisante, sous forme de stations de
pompage-turbinage par exemple, même avec des pertes dépassant
la moitié), un parc éolien ayant une surface du tiers de la
mer
Baltique (450 000 km²) est suffisant pour répondre à la totalité de la
consommation électrique actuelle (2700 TWh) de l'Union européenne
à 27
[réf. nécessaire]
.
Cependant en pratique, la moyenne la densité de puissance par unité
de surface est de l’ordre de 0 5 W.m
-², soit 20 fois plus faible. Le
Danemark, pays très éolien et pratiquement aussi équipé que
possible, n'arrive à produire que 20 % de son électricité avec l'énergie
éolienne. La faisabilité des estimations théoriques ci-dessus est donc
contestable, et implique certainement des changements profonds.
À titre de comparaison, une centrale solaire photovoltaïque a une
productivité d'environ 70 kWh par m2 au sol dans un site ordinaire
d'Europe
67
, soit 70 GWh/km²/an, mais cela implique d'utiliser 100 %
de la surface
68
.
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