Biographie:
Tommy Connery est né le
25 août 1930 à Edimburg et l'histoire de son enfance semble sortie tout droit d'un roman de Charles Dickens, Sa famille n'était pas pauvre, elle était misérable, Son père, Joseph, déménageur, gagnait entre 4 et 5 livres par semaine. La famille Connery (Tommy alias Sean eut un frère cadet, Neil, qui lui aussi plus tard essaya de faire une carrière au cinéma en jouant dans des plagiats des Bond tournés en Italie et qui portaient des titres comme Opération Frère Cadet ou, mieux encore, O.K. Connery!) vivait dans deux pièces sans salle d'eau.
Bébé, le jeune Sean dormait dans le tiroir de la commode. On partageait les toilettes dehors avec douze autres familles, Les bains étaient un luxe qui coûtait six pences à l'établissement municipal. Et six pences (par personne) c'est beaucoup d'argent pour quelqu'un qui ne gagnait que 5 livres. Sean Connery n'oubliera jamais ce que c'est que d'être pauvre et, bien plus tard, devenu riche et célèbre il dira - " J'ai un énorme respect pour l'argent. Je connais sa valeur, Je ne manque jamais de remarquer le fait que je dépense souvent pour un seul repas ce que mon père gagnait en un mois ".
Tout en continuant à suivre les cours de la communale, Sean commença à travailler à l'âge de huit ans. Le matin avant l'école il livrait du fait et le soir il travaillait dans une boucherie. Il donnait tout l'argent à sa mère qui le plaçait pour lui sur un compte d'Epargne. C'est ainsi qu'à la fin de l'école il était riche de 60 L ce qui était une petite fortune pour les Connery. Sean pensa s'acheter une mobylette, mais son père ne voulut pas en entendre parler. Alors à la place il s'offrit un piano. C'était comme s'il voulait acquérir quelque chose de tangible, quelque chose qui pourrait passer pour un investissement, quelque chose dont il serait fier d'être le propriétaire.
Le fait que personne dans la famille ne savait jouer du piano ne sembla pas le déranger. Et l'instrument (que sa mère astiquait tous les jours avec fierté) trôna au milieu du salon, symbole d'aisance et de culture que les voisins regardaient avec envie. Le père proposa bien de payer à Sean des leçons de piano mais celui-ci n'y tenait pas, son truc c'était le foot. Il jouait très bien et à l'âge de seize ans il était avant-centre dans une équipe semi-pro de Bonyrigg. Deux entraîneurs d'une équipe pro de première division le remarquèrent et lui proposèrent un contrat qu'il refusa parce qu'à l'époque il ne désirait pas quitter sa famille et son quartier. Un an plus tard néanmoins il décida qu'il fallait se lancer dans la vie et il s'engagea dans la marine.
Envoyé à Portmouth, la première chose qu'il fit fut de se faire tatouer sur un bras " Scotland For Ever " et " Mom & Dad " . Tatouages que les maquilleurs des James Bond se sont toujours employés à camoufler sauf dans Jamais plus jamais. Sean Connery s'était engagé pour douze ans mais au bout de deux il fut réformé à cause d'un ulcère du duodenum, une maladie de famille chez les Connery. Son avenir était de nouveau incertain. " Le principe qu'on observait chez moi, et dans la plupart des familles écossaises, était : " comme on fait son lit, on se couche ". Je n'ai demandé de conseils à personne et personne ne m'en a donné. Je ne devais compter que sur moi pour réussir. Ce genre d'attitude manque cruellement dans la société d'aujourd'ui. Tout est si facile, si accessible, que les gens ne prennent plus d'initiatives et se laissent aller à un faux sentiment de sécurité. La Sécurité sociale a supprimé les soucis qui s'attachent à la maladie. "
De retour chez lui il doit rechercher du travail. Il sera tour à tour laitier, camionneur, cimenter, maçon, commis d'imprimerie, ouvrier Livreur de lait à 7 ans, maçon à 10, livreur de charbon à 13, Vernisseur de cercueils à 15. Du Dickens, quoi. Puis l'engagement dans la navy, avec tatouages et engueulades, pendant trois ans. Le tatouage, on l'aperçoit encore sur l'avantbras : " A Maman ". Les débuts comme chorus-boy dans South Pacific. La petite chambre à Londres, avec un budget bouffe et un budget-essence pour la moto. Total : quarante-huit films en trente-trois ans. Pas mal.
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