Selon une recommandation aux pouvoirs publics de l'Académie de
Médecine, le risque bruit implique de ne pas construire d'éolienne de
2,5 MW à moins de 1 500 m d'habitations : « Il peut avoir un impact
réel et jusqu’ici méconnu, sur la santé de l’homme, et par ailleurs, à
des intensités modérés, le bruit peut entraîner des réactions de
stress, perturber le sommeil et retentir sur l’état général ».
Cependant, ce rapport applique plus un principe de précaution sans
fondement scientifique, car le bruit d'une éolienne n'est pas lié à sa
puissance nominale. C'est pourquoi des expertises acoustiques sont
systématiquement réalisées dans le cadre d'une étude d'impact
environnementale.
60
En
Australie, en mars 2005, le D
r. Foster dit avoir répertorié une
centaine de personnes victimes de nuisances dues aux éoliennes
61
.
Une éolienne produit un bruit de 55 dBA au pied de sa tour, ce qui
correspond à l'ambiance sonore d'un bureau. Ce niveau sonore est
en général considéré comme acceptable. La réglementation française
ne se base pas sur le bruit intrinsèque mais sur la notion
d'émergence sonore, c’est-à-dire la différence entre le niveau sonore
ambiant et celui-ci plus celui des éoliennes. Il s'agit de rester en deçà
de 5 dBA le jour et 3 dBA la nuit, ce quelle que soit la vitesse du
vent. Une nouvelle réglementation vient renforcer ce critère, en
introduisant la notion d'émergence spectrale, avec des niveaux
d'émergences à respecter par fréquence (7 dB à 125 hz et 250 hz, 5
dB entre 500 hz et 4 000 Hz). Cela en fait une des réglementations
les plus strictes en Europe.
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