RTE (Réseau de transport d'électricité), une filiale de
EDF, achemine
le courant électrique à travers le réseau. Ce courant électrique doit
avoir une fréquence de 50 Hz (en France comme dans de nombreux
pays à travers le monde, voir article :
Réseau électrique
). Le
gestionnaire du réseau électrique français (RTE), estime que
l'intégration de l'électricité éolienne dans le réseau actuel est possible
sans difficultés majeures à hauteur de 10 à 15 GW, en particulier
grâce à la présence en France de 3 gisements de vent indépendants,
qui permettront un lissage de la production
Une éolienne raccordée au réseau se doit donc de fournir cette
fréquence, quelle que soit la vitesse du vent. Cette fréquence
constante peut passer par une vitesse de rotation constante des
pales. Cette dernière est alors obtenue par régulation notamment
avec l'orientation des pales. Mais il est également possible de faire
fonctionner une éolienne à vitesse de rotation variable en utilisant un
convertisseur de fréquence tel qu'un
cycloconvertisseur
.
Dans le cas d'une éolienne synchrone, si la vitesse du vent est trop
faible (par exemple moins de 10 km/h), l'éolienne s'arrête en raison
des forces de frottement sec qui s'opposent à la rotation de l'hélice.
Cette diminution de la vitesse de rotation ne permet plus de fournir
cette fréquence. Dans ce cas, l'éolienne n'est donc plus productrice
d'électricité, mais pourrait au contraire devenir consommatrice, elle
est donc automatiquement déconnectée du réseau.
Si la vitesse du vent est trop forte (supérieure à 100 km/h par
exemple), l'éolienne est mise en sécurité et déconnectée du réseau,
ses pales sont mises en drapeau et s'arrêtent pour éviter des
sollicitations qui pourraient les briser. Certaines éoliennes récentes
continuent à tourner mais à vitesse réduite, diminuant ainsi le nombre
de déconnexions du réseau et augmentant la production moyenne
par vent fort
12
.
La loi française oblige
EDF à acheter le courant produit par tout
système de production d'électricité, avec un prix d'achat bonifié pour
l'éolien (sauf pour les éoliennes de plus de 12 MW)
13
, pour favoriser
cette jeune filière en plein développement et permettre à la France
d'atteindre les objectifs de la directive européenne.
14
Le 4 mars 2009, un décret
15
a adapté le dispositif des certificats
d'achat aux « zones de développement de l'éolien »
. Ces certificats
(CODOA) ouvrent droit à l'obligation d'achat d'électricité aux
installations éoliennes en « zones de développement de l'éolien
» ou
ZDE ; Le Codoa impliquait antérieurement une puissance inférieure
ou égale à 12 MW (limite fixée décret 2000-1196 du 6 décembre
2000) et une distance d'au moins 1,500 m entre deux parcs éoliens
exploités par un même opérateur). En ZDE, ces limites de puissance
et de distance n'ont plus d'objet puisque la puissance minimale et
maximale y sont fixées par l'arrêté préfectoral de création de la ZDE.
Le préfet devra publier au plus tard le 1er février de chaque année un
état des ZDE du département faisant apparaître notamment la
puissance résiduelle de chaque zone pouvant encore ouvrir droit à
obligation d'achat. le CODOA n'est valable que pour la durée du
contrat d'achat d'électricité et est annulé si l'installation n'a pas été
mise en service (sauf prolongation sur demande justifiée). En cas de
recours contentieux contre l'une des autorisations nécessaires à la
construction et à l'exploitation de l'installation, le délai de trois ans est
suspendu jusqu'au prononcé d'une décision juridictionnelle
irrévocable.
Rem : Le Codoa n'est pas nécessaire pour toute personne
demandant à bénéficier de l'obligation d'achat d'électricité
photovoltaïque par unité d'une puissance installée inférieure ou égale
à 250 kW crête.
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