2.2.3 La régulation de puissance
EoliennesDossier techniqueLes différentes catégories d'éoliennes. Types d'EolienneEolienne domestiqueEolienne ALIRAArchitechture interne La partie régulation de la charge batterie2.2.3 La régulation de puissance 
Un pont de Graetz était constitué en partie par des M OS de puissance dont les gates permettent de contrôler l’état de conduction. Si il n’y pas de commande c'est-à-dire que la gate est au même potentiel que la source le transistor présente une résistance presque infinie et le courant qui le traverse est de quelques centaines de micro Ampères : ce courant est appelé courant de fuite. Par contre si la tension de gate passe à 10 V olts par rapport à la source le transistor MOS devient conducteur et il présente une résistance série très faible.
Dans le cas qui nous intéresse les transistors utilisés sont des IRF 2804 fabriqués par international retifier . Les caractéristiques qui nous intéressent sont.
Tension drain source 40 Volts (attention la tension de l’alternateur ne doit jamais en tension crête dépasser cette valeur)
Courant de fuite = 250 µA pour Vgs = 0 volt et Vds 40 Volts
Résistance à l’état passant = 2mΩ pour Vgs = 10 Volts.
Courant de drain maximum = 75 A

Pour la body diode le courant permanent est de 280A et en mode pulsé il peut atteindre 1080A.
On peut voir par ces caractéristiques que l’on a à faire à un élément de puissance hautes performances.
Les gates sont donc pilotées par le microprocesseur, on a vu qu’en l’absence de commande la résistance du transistor est pratiquement infinie et le pont de Graetz fonctionne à travers les diodes D1, D3, D5 et les « body diodes ». La tension de l’alternateur est redressée et elle est appliquée à la batterie pour la charger.
Si la tension générée est plus grande que la tension applicable à la batterie le microprocesseur envoie à la gate adéquate une tension de commande qui rend le transistor conducteur et cela au moment opportun de la phase. Tant que cette tension de phase est inférieure à 14.4 Volts la phase est appliquée à la ou aux batteries connectées. Dès que cette tension de phase est supérieure à 14.4 Volts, le transistor est rendu conducteur. Si les tensions de phase sont telles que dans la figure ci-dessous les diodes D1 et D2 conduisent, c'est-à-dire que la tension de la phase 1 est la plus positive et la tension de la phase 3 est la plus négative et que l’on envoie au transistor couplé en parallèle à D4 une commande de gate que se passe-t-il ?
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Les tensions des phases n’ont pas changées, phase 1 la plus positive et phase 3 la plus négative ; Le courant sortant de la phase 1 voit un nouveau chemin possible à travers D4 qui est presque un court circuit et D2 qui lui permet de retourner à la phase 3. L’impédance de ce chemin est bien plus faible que celui qui passe par la batterie et c’est celui qui est emprunté par le courant. Il n’y a plus de courant de charge batterie et l’alternateur voit entre ses phases 1 et 3 une impédance très faible. Le résultat est un freinage électromagnétique de l’arbre de l’éolienne jusqu’à ce que la tension entre phase repasse en dessous du seuil et que le transistor D4 soit coupé. Il résulte de ce mode de commande une limitation de la vitesse de l’éolienne dès que le seuil de charge des batteries est atteint. Lors du freinage l’énergie du vent est transformée en chaleur en partie dans le pont de Graetz et le reste dans les bobinages de l’alternateur. Cette chaleur est évacuée par le corps en aluminium de l’éolienne.


  
2.2.2 Le redresseur et le filtrage