Aérogénérateur à vitesse fixe
EoliennesDossier techniqueLes différentes catégories d'éoliennes. Eolienne à axe horizonal Aérogénérateur à vitesse fixe 
Cette famille de générateur est la résultante de contraintes physiques existantes. En effet le courant délivré par un aérogénérateur  couplé au réseau électrique ne saurait être autre que du courant alternatif 50 ou 60 Hertz selon que l’on est en Europe ou au Etats Unis c’est la première contrainte. L’autre provient  du type de génératrice que l’on va utiliser, dans un souci de rentabilité il est plus économique d’utiliser une génératrice existante que de développer une génératrice spécifique. Pour cette raison on utilise une machine  asynchrone ou MAS. La forme la plus courante de MAS est le moteur asynchrone à cage d’écureuil.

Dans une MAS la tension de fréquence F qui alimente le stator crée un flux magnétique qui tourne à la vitesse du réseau d’alimentation. Ce flux balayant le bobinage rotorique (ou la cage d’écureuil) y induit une force électromotrice ce bobinage étant en court circuit la fem fait apparaître un courant induit et donc un flux magnétique rotorique. C’est la combinaison de ces deux flux qui entraîne la rotation du moteur. Le rotor tournera à une vitesse d’autant plus faible que la charge est grande. L’écart de vitesse entre la vitesse réelle est la vitesse théorique s’appelle le glissement noté g il s’exprime en % et ne peut dépasser quelques pourcents.
Le glissement est égal  g = (Ns – N)/ Ns 
Ns étant la fréquence de rotation théorique de synchronisme  et N la  fréquence de rotationréelle. Ce type de machine est utilisé sous sa forme originale en tant que moteur électrique. Ces moteurs sont caractérisés par leur nombre de pôles qui imposent leur vitesse de rotation.
La vitesse de rotation d’un moteur est donnée par la formule suivante :

N ( fréquence de rotation en tours. minute-1 )= 60 x F (fréquence du réseau) / P (nombre de paire de pôles)

Exemple pour un moteur en 2 paires de pôles alimenté en 50 hertz cela donne une vitesse de rotation de 1500 tours.minutes -1 cette vitesse est une vitesse théorique en l’absence de glissement.

Pour être utilisé en génératrice ce moteur devra être alimenté par une batterie de condensateur afin de fournir un champ d’excitation et on devra le faire tourner à une vitesse légèrement supérieure à la vitesse de synchronisme qui est de 1500 tours dans l’exemple ci-dessus. Tout se passe comme si la génératrice fournissant du courant au réseau voulait par sa vitesse de rotation, changer la fréquence du réseau ce qui compte tenu du rapport de puissance est impossible.
Sachant que la fréquence de rotation des pâles d’un aérogénérateur de quelques centaines de KVA est comprise entre 20 et 40 tours par minute, on comprend tout de suite que la génératrice n’est pas montée directement en bout des pales. Il est nécessaire d’augmenter la vitesse des pales par ce que l’on appelle le multiplicateur. Cet organe mécanique fonctionne comme une boite à vitesse à un seul rapport ou la vitesse de sortie est plus élevée que la vitesse d’entrée. L’arbre de sortie est couplé au moteur et à un frein qui permet de bloquer l’ensemble de la mécanique pour la mise en sécurité ou la maintenance de l’installation.
On voit bien que la machine produit si et seulement si la vitesse de rotation est légèrement supérieure à 1500 tours.minute -1.
C’est pour cela que l’on parle d’un seul point de fonctionnement.
Comme il existe des moteurs à deux vitesses par commutation d’enroulement et par la modification du nombre de pôles (2 pôles pour 1500  tours.minute -1 et 4 pôles pour 750  tours. minute-1.), il existe des aérogénérateurs à deux points de fonctionnement. Malgré cette contrainte qui ne permet pas d’utiliser tout le potentiel de vent, l’intérêt de ces machines est lié à la simplicité et à la robustesse du générateur qui ne comporte pas d’électronique de puissance.

Schéma d’un aérogénérateur avec machine asynchrone à cage
MAS à cage auto excitée

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